L’état des eaux souterraines est « très satisfaisant » dans une grande partie du pays à l’approche de l’été

L’état des eaux souterraines est « très satisfaisant » dans une grande partie du pays à l’approche de l’été
L’état des eaux souterraines est « très satisfaisant » dans une grande partie du pays à l’approche de l’été
Un champ inondé près de La Réole, à environ 75 kilomètres à l’est de Bordeaux, le 4 février 2021 (photo d’illustration). PHILIPPE LOPEZ / AFP

Enfin des feux au vert après le scénario tendu des deux derniers étés. La situation des eaux souterraines françaises a continué de s’améliorer en mai sous l’effet des pluies et est globalement en bon état. « très satisfaisant » sortie « envisager une période estivale moins difficile que l’année dernière », selon le point mensuel du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Toutefois, certaines régions restent dans des situations critiques.

À 1euh En juin, 70 % des nappes phréatiques françaises présentaient des niveaux supérieurs à la normale, contre 65 % un mois plus tôt. Seuls 19 % (contre 22 %) restent à des niveaux inférieurs à la normale, note le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un bulletin publié vendredi 14 juin.

“C’est une situation qui est très satisfaisante et qui est tout à fait exceptionnelle”a salué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, lors d’une présentation à la presse. « La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en mai 2023, où 66% des niveaux étaient inférieurs aux normales mensuelles »note le BRGM.

Seules les nappes des Pyrénées-Orientales et de la Corse maintiennent des niveaux inférieurs à ceux de mai 2023.

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Fortes précipitations

Cet état « très satisfaisant sur une grande partie du territoire » c’est dû à la recharge « très excédentaire » de l’hiver 2023-2024 qui a duré jusqu’en mai alors que les pluies ont continué à tomber, alimentant les aquifères traditionnellement en phase de drainage à cette époque où la végétation absorbe une grande partie des précipitations.

Dans toute la France, « la fin de la période de recharge devrait se généraliser en juin sauf si de nouveaux cumuls pluvieux sont enregistrés »constate le BRGM, qui considère néanmoins que la situation actuelle « suggère des niveaux supérieurs à la normale dans les semaines à venir ».

Selon Météo-France, le printemps météorologique (mars-avril-mai) a été «le plus pluvieux depuis 2008», “avec une anomalie de plus de 45%” de précipitations, et mai a été le mois de mai le plus humide depuis 2013. Le BRGM estime que le mois dernier a été le quatrième mois de mai le plus humide depuis trente ans pour les eaux souterraines (soit en termes de niveau de précipitations). eau par rapport à la normale).

Les dernières pluies ont ainsi permis d’améliorer la situation de certaines couches d’inertie, dont le temps d’infiltration est plus long, notamment dans le corridor du Rhône et dans l’ouest et le sud du bassin parisien. Pour les couches plus réactives, la situation est “Très satisfaisant”la plupart d’entre eux présentent des niveaux « modérément élevé à très élevé ». La recharge s’est poursuivie en mai dans les zones humides, de l’est du Languedoc au massif armoricain.

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Zones tendues

En revanche, la situation s’est un peu dégradée pour les nappes des Alpes et de Provence. En Corse, les niveaux restent hétérogènes, proches ou supérieurs à la normale à l’Ouest mais «faible à très faible» au Cap Corse et dans la partie orientale.

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Le gros point noir concerne toujours l’Aude et surtout les Pyrénées-Orientales, dans les régions du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon où les quelques précipitations sont tombées en avril puis mai. “n’a pas permis de compenser les déficits”.

« Dans la plaine du Roussillon, nous manquons de recharge depuis deux ans. Même s’il a plu tout début mai, cela a eu un impact très, très limité sur ce secteur »note Violaine Bault. “Ça a permis d’abord d’humidifier le sol, ça a permis à la végétation d’avoir un peu d’eau, mais on a eu un impact très limité sur ces nappes phréatiques”selon le spécialiste.

Pour l’été, malgré les attentes de températures supérieures aux normales sur l’ensemble du territoire, le pays pourrait connaître « une période estivale moins difficile que l’année dernière » où les deux tiers des départements étaient encore en alerte rouge sécheresse en octobre, prédit l’organisme public. Il invite cependant “vigilance” sur les niveaux de prélèvements sur les nappes phréatiques et concernant les régions du Roussillon, de l’Aude et du nord de la Corse qui pourraient rester tendues sur l’approvisionnement en eau.

Le Monde avec l’AFP

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