Manifestations contre un texte visant à criminaliser l’avortement

Manifestations contre un texte visant à criminaliser l’avortement
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Manifestations contre un texte visant à criminaliser l’avortement

Publié aujourd’hui à 6h19

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Des milliers de personnes ont manifesté jeudi dans plusieurs villes du Brésil contre un texte examiné au Congrès qui prévoit de criminaliser l’avortement et d’appliquer des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, même lorsque la grossesse résulte d’un viol.

“Etre une fille, ce n’est pas être mère”, scandaient des manifestants à Rio de Janeiro (est), qui ont également défilé à São Paulo (est), Brasilia (centre) et Florianopolis (sud-est), selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. et dans les médias.

Les députés “défendent le droit du fœtus mais ne défendent pas le droit d’une fille à refuser de porter une grossesse résultant d’un viol”, a critiqué Vivian Nigri venue grossir les rangs de la manifestation à Rio de Janeiro.

Avortement interdit

Au Brésil, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol, de risque pour la mère ou de problèmes avec le fœtus. La législation brésilienne ne prévoit pas non plus de délai de prescription lorsque la grossesse résulte d’un viol. En dehors de ces exceptions, l’avortement est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans.

Le texte, actuellement examiné à la Chambre des députés, est défendu par des députés évangéliques. Elle envisage de qualifier de « simple homicide » tout avortement pratiqué après 22 semaines de grossesse, même lorsqu’il résulte d’un viol.

Il prévoit également de punir d’une peine de prison de six à vingt ans l’avortement pratiqué après 22 semaines de grossesse. C’est le double de la peine encourue par un violeur au Brésil.

Inquiétude

Sous la pression des députés conservateurs, le texte a été transmis directement à la Chambre des députés mercredi, sans avoir été débattu en commission, suscitant l’inquiétude du camp progressiste. Aucune date n’a encore été fixée pour le vote de ce texte par les députés brésiliens.

S’il est adopté par le Congrès brésilien, le texte touchera particulièrement les femmes victimes de viol qui ont souvent des difficultés à parler ou ne détectent que tardivement les signes de grossesse.

Fin mai, le Congrès brésilien a contourné le veto du président de gauche Lula et a adopté un article interdisant à l’État de financer des activités liées à l’avortement ou encore à des opérations de changement de sexe sur des mineures.

Au Brésil, une jeune fille de moins de 13 ans est violée toutes les 15 minutes, selon les statistiques officielles. Environ 20 000 filles de moins de 14 ans deviennent mères chaque année dans le pays.

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AFP

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