Au Cameroun, à fin octobre 2024, la Direction générale des impôts (DGI) rapporte avoir mobilisé 10,5 milliards de FCFA (près de 17 millions de dollars) au profit de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), un bénéfice réalisé par tout assujetti. Ce montant représente 42% de l’objectif d’au moins 25 milliards de FCFA fixé par le gouvernement camerounais dans le cadre de cette réforme proposée en 2024. Ce qui oblige la DGI à tout faire pour mobiliser 58%, soit 14,5 milliards de FCFA (23 millions de dollars). un de moins que la date limite de déclaration de l’IRRP fixée au 1er décembre 2024. Il est prévu d’enregistrer 2,1 millions de Camerounais.
Depuis le début de l’exercice 2024, les modalités de déclaration de cet impôt sont dématérialisées, qui concernent « les bénéficiaires des revenus du travail, des salaires publics et privés, des pensions, des rentes viagères et/ou des revenus financiers, des revenus fonciers et des rémunérations globales de tous ». (activités agro-pastorales, etc.), les revenus des capitaux mobiliers ». La DGI indique également que les personnes qui exercent une activité intellectuelle comme le conseil, ainsi que les personnes dont les revenus proviennent de l’étranger, sont concernées par l’IRPP.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que l’IRPP est évoqué au Cameroun. Ce type d’impôt a été introduit dans le système fiscal camerounais depuis 1973. Après une hibernation de 20 ans, cet impôt a été réformé par la loi n° 1973. 2002/014 comme une « mesure d’élargissement de la base » face à des contraintes budgétaires de plus en plus importantes. Grâce à la Loi de Finances 2021, l’IRPP a été réintroduit dans le code général des impôts du Cameroun mais n’a été appliqué qu’en décembre 2023. C’est le 7 mars 2024 que le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, l’a remis à l’ordre du jour.