voici 5 leçons à tirer des élections européennes

voici 5 leçons à tirer des élections européennes
voici 5 leçons à tirer des élections européennes

Une montée de l’extrême droite à relativiser

L’extrême droite progresse sans doute avec le Rassemblement national en tête en France, comme le FPÖ en Autriche, tandis que l’AFD termine en deuxième position en Allemagne, devant les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz.

Mais au niveau européen, il reste divisé entre le groupe ID autour du mouvement de Marine Le Pen, dont l’AFD a été récemment exclue après des scandales liés à sa tête de liste, et le groupe ECR autour des Pôles du Pis qui ont essuyé un revers et Giorgia. Fratelli d’Italia de Meloni, en net progrès.

« Nous ne pouvons pas dire qu’il s’agit d’une augmentation très significative. C’est un mouvement continu depuis plusieurs élections, mais cela ne nous permet pas de former une minorité de blocage », souligne Christine Verger, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.

Son autorité en souffrira, avec une délégation de députés réduite et donc moins influente au sein du Parlement européen.

Mais au sein du Conseil européen, puissante institution qui représente les 27 Etats membres, M. Macron reste un acteur majeur quelle que soit l’issue des élections.

“La France reste un grand pays avec un président qui a beaucoup de pouvoir” souligne Christine Verger. C’est également la même chose pour la chancelière allemande, dont les sociaux-démocrates ont subi un revers similaire en n’obtenant que 14 % des voix. Toutefois, le poids de l’Allemagne ne sera pas réduit.

Un avenir incertain pour Ursula von der Leyen

La présidente sortante de la Commission européenne, à l’initiative de textes législatifs dans l’UE, l’Allemande Ursula von der Leyen, était la tête de la liste des conservateurs du PPE, qui a renforcé sa position de premier groupe au sein du Parlement européen.

La coalition des sociaux-démocrates, libéraux et conservateurs qui l’a adoubé en 2019, dispose à nouveau d’une majorité avec plus de 400 sièges sur les 720 que compte le Parlement européen. « La coalition centriste reste l’issue la plus probable des élections, l’UE doit donc continuer à fonctionner comme par le passé. » note Heather Grabbe de l’Institut Bruegel.

Mme von der Leyen “a la majorité sur le papier” mais elle est encore “sur le fil du rasoir”, juge Mme Verger. « Les experts estiment la perte de voix à environ 10 % » qu’elle pourrait souffrir à cause des dissidents, auquel cas son élection par les députés européens ne serait pas assurée.

Le blues des Verts

« Les Verts sont clairement les perdants du scrutin, avec Macron », souligne Francesco Nicoli pour Bruegel. Ils perdent une vingtaine de sièges et devraient compter environ 53 élus au Parlement.

Lors des élections de 2019, le climat était une question clé pour les électeurs. Aujourd’hui, les préoccupations se concentrent sur la sécurité dans un contexte de guerre en Ukraine et d’inflation élevée. “et les Verts n’ont pas pu répondre à cette demande”, estime M. Nicoli. Leurs idées environnementales, génératrices de coûts supplémentaires pour les consommateurs, ont au contraire mobilisé l’électorat contre elles.

Le Green Deal est un projet phare de la Commission au cours des cinq dernières années.

« L’un des défis des mois à venir est de voir si nous aurons une pause dans sa mise en œuvre »explique Christine Verger.

Une participation en hausse

Environ 51 % des quelque 360 ​​millions d’électeurs appelés aux urnes ont voté lors de ces élections européennes. Il s’agit d’une légère augmentation par rapport à 2019 qui avait marqué une très nette reprise et le taux le plus élevé depuis 1994.

“C’est plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie et la légitimité du Parlement européen”, a déclaré Mme Verger. « À une époque, on disait qu’il n’était pas légitime car il n’avait été élu que par 40 % des votants. »

 
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