Malgré les discours sur les “hiérarchies plates”, il y a de plus en plus de patrons en Suisse – rts.ch

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Malgré les discours sur les “hiérarchies plates”, il y a de plus en plus de patrons en Suisse – rts.ch

Malgré les discours répétés sur les « hiérarchies plates » – parfois aussi qualifiées d’« horizontales » – dans le monde de l’entreprise, les managers ne disparaissent pas, bien au contraire. Selon une analyse du SRF, la Suisse connaît depuis les années 1990 une véritable inflation des cadres.

Aujourd’hui, 8,7% de tous les actifs actifs en Suisse sont des cadres, selon les derniers chiffres de juillet 2024 de l’Office fédéral de la statistique.

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En fait, cette statistique signifie qu’il y a plus de 400 000 personnes occupant des postes de direction dans le pays. Il s’agit d’un sommet historique. Les gestionnaires constituent le sixième groupe professionnel en importance.

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La tendance peut paraître surprenante. L’époque est en fait, dans les discours du moins, aux « hiérarchies plates ». Les niveaux hiérarchiques d’une entreprise doivent être plus petits, chacun doit avoir son mot à dire et le management doit être « agile ». Un slogan qui devrait signifier « moins de patrons ». Mais le chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrer le contraire.

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La gestion moderne des entreprises a conduit à cette évolution. L’expert Matthias Mölleney du Centre de gestion des ressources humaines et de leadership de la Zurich School of Economics (HWZ) explique à la télévision publique germanophone SRF : «Il existe des unités plus petites qui ont chacune besoin d’être responsables.» La gestion est différente de celle du passé, mais elle pourrait, à terme, signifier davantage de cadres. L’OFS évoque également davantage de réglementations et l’obligation d’établir des rapports. Des managers sont également nécessaires pour ces tâches.

« L’inflation des valeurs mobilières », ses effets et ses remèdes

Mais des raisons plus surprenantes conduisent à cette augmentation du nombre d’employeurs et de cadres. Matthias Mölleney cite une autre évolution : des titres sont souvent attribués à la place d’une augmentation de salaire. « Nous vivons à une époque où nous ne pouvons pas augmenter les salaires indéfiniment. Mais nous avons une possibilité d’amélioration sous la forme de l’octroi d’un tel titre.» Selon le psychologue d’entreprise Christian Fichter de l’Institut de psychologie appliquée de la HES Kalaidos à Lausanne, il existe une idée fausse répandue selon laquelle un poste de direction s’accompagne de salaires élevés. Il parle également d’« inflation des titres » : de nombreuses tâches de gestion, déguisées en termes anglais, n’existaient pas auparavant.

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Les implications sont nombreuses. «Beaucoup de managers sont devenus managers alors qu’ils n’auraient pas dû l’être», défend Christian Fichter. «Ils peuvent manquer de compétences sociales, d’intelligence – l’intelligence est un facteur sous-estimé – et de résilience. Et ils n’ont généralement pas la capacité de diriger les gens. Ces personnes sont alors souvent débordées, ce qui se répercute sur les salariés. Les deux experts soulignent que l’idée que l’on se fait du travail de management – ​​influence, liberté de conception – ne correspond souvent pas à la réalité.

Pour Matthias Mölleney, le remède réside dans un engagement sincère en faveur de hiérarchies d’entreprise plates, qui « doivent avoir une compréhension différente du leadership ». Une solution qui impliquerait de renverser la pyramide. Là où auparavant le chef était au sommet, il devrait y avoir la masse des clients. Ceux-ci doivent être suivis par des employés qui répondent aux souhaits des clients. Autrement dit, certes moins de hiérarchies, mais dirigées par les clients et non par d’innombrables patrons et patrons.

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Manuela Siegert (SRF)

Adaptation française : Julien Furrer (RTS)

 
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