Deux ministres arrivent dans un bar au nord de Caen à minuit, juste avant le jour J

Ils ont réussi à se frayer un chemin. Ou plutôt leurs services de sécurité. Peu avant minuit ce mercredi 5 juin 2024, Éric Dupond-Moretti et Sébastien Lecornurespectivement ministre de la Justice et ministre des Armées, ont réussi à se frayer un chemin à travers la foule immense qui s’était formée sur le Pont Pégase à Bénouvilleau nord de Caen (Calvados), pour entrer dans le première maison de France libérée par les Alliés, aux toutes petites heures du 6 juin 1944. Maison qui abrite aujourd’hui un bar, aux allures de musée.

Les ministres accueillis au fond du bar

Les deux ministres ont pu être accueillis au fond du bar, pour être un peu plus tranquilles. Ils ont pu échanger avec la propriétaire des lieux, Arlette Gondrée, qui avait 5 ans au moment du Débarquement et dont les parents habitaient cette maison.

“C’est un moment très poignant, où chaque année il y a une année supplémentaire”, confiait-elle à Liberté Caen. Et cette année, c’est particulier car c’est le 80ème, le dernier des grands anniversaires. »

Dans son bar, elle constate qu’elle rencontre « des jeunes vétérans d’aujourd’hui. Les anciens, ils sont trop fatigués » pour se joindre à la commémoration organisée dans ce cadre. Maison familiale, véritable sanctuaire d’un souvenir qui ici ne s’efface pas.

« Il faut préserver la liberté »

Ici, les membres des différents régiments se côtoient autour d’un verre, et se mêlent aux touristes venus photographier le sanctuaire. Ils viennent principalement d’Angleterre, des Etats-Unis ou de France.

La visite des ministres ce soir, accompagnés du député Christophe Blanchet, est pour moi très importante pour voir qu’ensemble, nous poursuivons cette histoire de la Libération. La liberté est un grand mot. Il faut avant tout essayer de le préserver.

Une foule monstre

A 00h15, devant le Café Gondrée, les joueurs de cornemuse ont repris la musique, avec beaucoup de cornemuse. Ensuite, le ciel s’est illuminé de feux d’artifice pour clôturer la traditionnelle cérémonie de minuit sur le pont Pegasus.
Une véritable marée humaine avait alors envahi les lieux. Vers 23h30, juste du côté est du pont, à Ranville, pas moins de 10 000 personnes s’étaient rassemblés, selon les autorités.

Avec Grégory MAUCORPS

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