Kamala Harris, la doublure de Joe Biden au Bürgenstock, sort de l’ombre

Publié le 4 juin 2024 à 20h26 / Modifié le 4 juin 2024 à 20h30

Joe Biden, président de la première puissance mondiale et allié le plus généreux envers l’Ukraine, ne participera pas à la conférence de paix des 15 et 16 juin au nid d’aigle du Bürgenstock. Il sera remplacé par sa vice-présidente Kamala Harris, qui joue un rôle de plus en plus important à ses côtés, ainsi que par son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Mais le président n’aurait dû faire qu’un modeste détour, car il sera en visite d’État en France à partir de mercredi pour commémorer le Débarquement en Normandie. Ensuite, l’octogénaire se rendra au G7 dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie, jusqu’au 15 juin, jour d’ouverture du sommet du Bürgenstock.

La vice-présidente, longtemps cachée et tout aussi impopulaire que sa colistière, joue un rôle de plus en plus important dans la campagne de Joe Biden. Elle s’exprime sur les sujets les plus brûlants, comme la défense de l’avortement ou encore la guerre à Gaza, affichant une indignation plus marquée que le président contre la conduite de la guerre par Israël. Ce ne sera pas la première fois qu’elle le remplacera sur la scène internationale. En février, la quinquagénaire, fille d’immigrés jamaïcains et indiens, participait à la Conférence de Munich, l’équivalent du Forum économique de Davos pour les questions de sécurité. Il est peu probable que le président change de colistier au cours de la campagne, car il privilégie la stabilité de son équipe. Il compte également sur le vote des femmes et des minorités.