L’extension de l’autoroute A1 se fera-t-elle au détriment du développement ferroviaire entre Genève et Lausanne ? C’est ce que craignent les opposants au projet d’aménagement d’autoroute. Mais cet argument est balayé par l’Office fédéral des routes, affirment les partisans du projet. Une occasion supplémentaire de croiser le fer avant le 24 novembre.
« Nous réaffirmons que le projet d’élargissement de l’autoroute Vengeron-Coppet-Nyon ne remet pas en cause la faisabilité de la création d’une nouvelle ligne ferroviaire le long de l’autoroute. » « (…) la planification de l’élargissement de l’autoroute et de la nouvelle ligne ferroviaire peut être réalisée simultanément »
Ces affirmations, rédigées par le directeur de l’Office fédéral des routes et transmises au service de Pierre Maudet, ne sont pas passées inaperçues auprès de la FER. Son directeur mène une campagne tous azimuts en faveur de l’élargissement des autoroutes. Il est catégorique. « Le débat est clos et le contre-argument est définitivement classé. » précise Philippe Fleury.
«La voie ferrée supplémentaire entre Genève et Lausanne est compatible avec l’élargissement de l’autoroute, et en plus leur développement est coordonné. Le rail et la route peuvent être développés simultanément sur cet axe. »
Débat réglé ?
La campagne sur ce sujet extrêmement préoccupant est très intense depuis plusieurs semaines.
Coût financier, incitation au « tout voiture », contre les embouteillages excessifs et le dynamisme économique. L’opposition rail-route est une des préoccupations des opposants. Alors cette lettre clôt-elle le débat ? Non, le développement ferroviaire n’est prévu que pour Horizon 2060, répond Delphine Klopfenstein.
«On sait que la Confédération fait des coupes massives et on n’est pas assuré aujourd’hui d’avoir les moyens de faire cette ligne supplémentaire. Nous avons l’occasion maintenant, le 24 novembre, de faire le bon choix et d’investir l’argent là où il est nécessaire. »
Le vote concerne 6 tronçons d’autoroute, dont 5 en Suisse alémanique. Un montant de près de 5 milliards est prévu. Financement tiré des taxes liées à la circulation motorisée.