des centaines de manifestants pro-palestiniens mobilisés lors de la visite d’Elie Barnavi

UUn rassemblement de quelques centaines d’étudiants était organisé à l’ULB ce lundi vers 16 heures, en raison de l’arrivée à l’université d’Elie Barnavi, intellectuel et ancien ambassadeur d’Israël en France. Premier rendez-vous sur le campus du Solbosch, le rassemblement, composé majoritairement d’étudiants, s’est dirigé vers la place Flagey où se tenait la soirée conférence-débat « Israël-Palestine : où allons-nous ? a eu lieu. « . A l’initiative de la rectrice Annemie Schaus, Pierre Haski, Elena Aoun, Vincent Lemire et Elie Barnavi ont été invités.

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Deux étudiants ont brièvement interrompu la conférence qui se tenait au Studio 4, devant un public généralement âgé. « Profitons donc de ce moment de discussion pour clarifier nos positions, c’est l’occasion de vous montrer que nous ne sommes pas des gens « écervelés » avec une « ignorance abyssale » », a déclaré l’un d’eux. « Nous exigeons donc la fin des inégalités, mais aussi le droit au retour des réfugiés palestiniens, sans que cela conduise à l’expulsion du peuple juif désormais israélien ; notre problème vient de l’État colonial et de sa structure, pas des êtres humains. »


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Ce discours a provoqué des réactions véhémentes dans la salle, qui avait largement applaudi les premiers propos d’Elie Barnavi. « Si le rôle des étudiants est de cracher du venin sur ceux qu’ils imaginent ne pas penser comme eux, s’ils ont le droit de dire n’importe quoi sur une situation dont ils ne connaissent rien… Non, ils ne sont pas dans leur rôle, » a déclaré l’intellectuel et ancien ambassadeur israélien. « Nous sommes entourés de rejet et de haine. » La rectrice de l’ULB s’est dite « émue, soulagée et heureuse que ce débat puisse avoir lieu ».

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Présence policière renforcée

De leur côté, les manifestants, estimés à 500 par la police, n’ont pas pu rejoindre la place Flagey en raison de multiples barricades installées par la police d’Ixelles. Aux Etangs d’Ixelles, la police tente de conduire les manifestants vers le côté ouest, l’avenue Général de Gaulle. Le cortège cherche à contourner les forces de l’ordre qui, dans la cohue, parviennent à diviser le groupe de manifestants en deux.

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Suivant un parcours improvisé, les manifestants, principalement étudiants mais aussi adultes, déambuleront pendant plus de deux heures dans les rues d’Ixelles avant de rejoindre l’occupation étudiante sur le campus du Solbosch. Tout au long du parcours, ils scanderont les mêmes slogans : « Israël terroriste, complice de l’ULB », « Palestine libre », « Tout le monde déteste la police ». Le cortège trouve le soutien des automobilistes et des passants. Même si la manifestation non autorisée reste globalement calme, un hélicoptère survole toujours la zone. Au total, la police a procédé à neuf arrestations. Selon le mouvement étudiant, « au moins une personne a été grièvement blessée à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque ».

 
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