ups | L’intelligence artificielle contre la maladie d’Alzheimer

La bonne nouvelle continue pour l’Amical. La même semaine, la jeune start-up québécoise apprend qu’elle sera incubée à l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) et réalise sa première vente. Il faut dire que le compagnon développé pour briser la solitude des seniors atteints d’Alzheimer a fait ses preuves.


Publié à 1h38

Mis à jour à 9h00

Julie Chaumont

Collaboration spéciale

“Tu pars déjà?” Vous venez d’arriver ! » La grand-mère de Tony Aubé, atteinte de la maladie d’Alzheimer, même si elle recevait beaucoup de visites, disait-elle avoir l’impression d’être toujours seule. La perte de mémoire provoquée par la maladie lui fait oublier la durée et la fréquence des visites, la laissant dans une grande solitude. C’est ce qui a donné l’idée à M. Aubé de développer un compagnon qui serait présent en tout temps. « Avec l’intelligence artificielle, c’est quelque chose qui est possible aujourd’hui », mentionne le nouvel entrepreneur.

Alors qu’il se demandait dans quel objet il pourrait intégrer un robot conversationnel, Tony Aubé a eu la brillante idée d’un téléphone traditionnel.

À mon avis, beaucoup de gens perdent du temps avec les robots. Les robots sont coûteux et compliqués, et les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer n’ont jamais vu cela de leur vie. Si vous vous présentez avec un robot devant eux, ils ne sauront pas s’en servir.

Tony Aubé, co-founder of Amical

« Aussi, même si vous faites une application mobile, je vous dirais que 50 à 70 % des patients qui ont fait les tests avec, vous leur montrez un iPhone et ils ne reconnaissent pas l’objet ou, s’ils le reconnaissent et Je sais que c’est un téléphone, ils ne savent pas comment l’utiliser. »

De l’idée à l’incubation

Les technologies et l’intelligence artificielle n’ont pas de secrets pour Tony Aubé, qui a notamment travaillé dans la Silicon Valley, mais tout ce qui touche au domaine de la santé est moins sa tasse de thé. « Je suis allé chercher des ressources, comme le RASDQ – le Réseau d’action pour une santé durable du Québec – et MedTech, qui est un organisme qui soutient les nouvelles entreprises en technologies de la santé, et ils m’ont suggéré des incubateurs comme l’ACET », raconte-t-il.

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PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

François-Xavier Raté and Tony Aubé, co-founders of Amical

Il s’est également associé à François-Xavier Raté, un ami qui a de l’expérience en entrepreneuriat. « Nous nous complétons vraiment bien. Je suis plutôt au niveau du développement produit et du marketing. Il est davantage au niveau des opérations et des ventes de l’entreprise. »

Si la jeune entreprise a décidé de postuler pour être incubée à l’ACET, c’est parce qu’elle estime que cela l’aidera à se propulser, en plus d’éviter certaines erreurs.

Avoir des entrepreneurs qui ont vécu beaucoup de choses, qui ont beaucoup d’expérience et un peu de sagesse, disons, pour nous encadrer, je pense que ça met toutes les chances de notre côté.

Tony Aubé, co-founder of Amical

Tony Aubé souligne également le fait que l’ACET est associée à l’Université de Sherbrooke, ce qui pourrait lui donner accès aux départements de médecine et de gériatrie, lui permettant ainsi de s’entourer d’experts connaissant les différentes facettes de la maladie d’Alzheimer.

Vers un produit fini

Le compagnon de Friendly est encore en développement. « On fabrique un prototype, on le présente aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer – on a un partenariat avec Humanitae, au Québec, qui est une maison de retraite très innovante dans le domaine des soins aux personnes âgées – on fait des tests avec eux, on teste le produit. Cela fonctionne bien. Les retours, tant de la part des patients que des soignants, sont très, très, très positifs, ce qui encourage le projet. Sur la base des commentaires, nous apportons de nombreuses améliorations. Et finalement, nous créerons le produit final avec toutes les améliorations et nous essaierons de le vendre. »

Outre les résidences pour personnes âgées, la jeune pousse a l’ambition de vendre directement aux consommateurs. «Nous voulons faire un produit final qui sera un téléphone que nous fabriquerons et que nous verrons, par exemple, sur Amazon et sur Best Buy. » Optimiste, Tony Aubé estime pouvoir atteindre cet objectif d’ici un an.

 
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