le Collège des médecins réclame un encadrement plus rigoureux

le Collège des médecins réclame un encadrement plus rigoureux
le Collège des médecins réclame un encadrement plus rigoureux

Face à la croissance du secteur privé dans le domaine de la santé, le Collège des médecins du Québec (CMQ), qui réaffirme son attachement à un système de santé public, universel et accessible à tous, appelle le gouvernement à prendre « rapidement » des mesures pour améliorer l’accès.

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Lors de sa réunion du 25 octobre 2024, le conseil d’administration du CMQ a exprimé ses inquiétudes face au « développement accéléré » de la prestation des services de santé financés par le secteur privé dans la province.

Le CMQ a rappelé que la santé est un droit fondamental et que les services de santé doivent être considérés comme un bien commun « qui ne doit donc pas faire l’objet d’une commercialisation », peut-on lire dans un document obtenu par l’Agence QMI.

« La CMQ prône un système de santé et de services sociaux public et universel, accessible à tous les citoyens, sans discrimination et dans les délais appropriés à leur état de santé.

“Le secteur privé n’améliore pas l’accès aux soins”

Le Collège des médecins du Québec affirme qu’il existe des « données convaincantes » démontrant que le développement du secteur privé « n’améliore pas l’accès et ne réduit pas les coûts associés aux soins de santé ».

Il souligne que l’offre, qu’elle soit publique ou privée, « doit être réglementée par le gouvernement ainsi que par les ordres professionnels ».

Face à ces constats, la CMQ a fait plusieurs recommandations au gouvernement du Québec, dont la suspension immédiate de l’expansion du secteur privé de la santé.

Il réclame également que les soins privés existants soient « rigoureusement réglementés et encadrés » par Québec, notamment en ce qui concerne la différence de tarifs payés pour un même service, entre le système public et le secteur privé.

De plus, l’ordre professionnel estime que le financement des services offerts au secteur privé « doit demeurer entièrement public » et n’entraîner aucune dépense supplémentaire de la part du citoyen.

Rappelons que, selon les données fournies par le ministère de la Santé, 331 médecins généralistes ont quitté le système public pour se diriger vers le privé en 2020. Ce nombre est passé à 501 médecins généralistes en 2024. Quant aux médecins spécialistes, leur nombre est passé de 123 à 274 pour ces mêmes années.

 
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