Les propos de Pierre-Yves Jeholet à l’encontre de Nabil Boukili peuvent être considérés comme racistes et xénophobes, estime Patrick Charlier, directeur du Centre interfédéral pour l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations (Unia). Mais ils ne sont pas punis pour autant.
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Journaliste au Centre d’idées
Par Pascal MartinPublié le 02/06/2024 à 17h43
Temps de lecture : 3 minutes
Lancer « Il y a des règles, on les respecte. Si cela ne vous plaît pas, vous n’êtes pas obligé de rester en Belgique », est-ce du racisme ? L’argument ad hominem utilisé par Pierre-Yves Jeholet (MR) contre son adversaire Nabil Boukili (PTB) lors d’un débat organisé par RTL-TVI sur le port du voile soulève plusieurs questions. Réponses avec Patrick Charlier.
Sommes-nous dans le cadre de la libre expression ou avons-nous affaire à une expression que l’on peut qualifier de raciste et xénophobe ?
Renvoyer quelqu’un vers son origine parce qu’il est d’origine étrangère relève du racisme et de la xénophobie. Ce n’est pas illégal, ce n’est pas contraire à la loi, mais c’est bel et bien un argument ad hominem qui n’a aucune raison de l’être, quelles que soient les divergences d’opinion que l’on peut avoir sur un sujet. . Il s’agit d’un type de réaction et d’argumentation problématique.
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