« C’est compliqué de faire un choix, l’école ne nous prépare pas assez aux élections » – .

Ce jour-là, le candidat centriste, le plus âgé et le moins clivant, arrive en tête.

La volonté de quitter l’UE affichée par plusieurs de ses rivaux a eu un effet répulsif sur les jeunes présents. S’ensuit une discussion, avec un animateur sondant l’audience : « Pourquoi avez-vous voté pour ce candidat ? A quoi sert la politique ? Les élus nous représentent-ils vraiment ? « .

Lutte contre le « grand désintérêt »

Pour Aitana, 17 ans, l’expérience a été « utile » : « Cela m’a fait réfléchir à faire davantage de recherches. »

“Je ne sais pas pour qui je vais voter, je pense que je ne suis pas encore assez informée”, explique la jeune fille, qui envisage de “regarder les programmes des candidats sur internet, d’en parler avec (elle ) proches. Même si elle pense qu’elle « ne trouvera peut-être pas un parti qui (la) représente à 100 % ».

Balkis, 16 ans, a hâte de voter : les questions qui la préoccupent sont avant tout « l’égalité des sexes, l’écologie, la place qu’auront les jeunes dans cette société ».

Même si elle s’intéresse à la politique, elle ne connaît pas encore les candidats aux élections européennes, ni les chefs des institutions européennes.

Mais elle se dit « très inquiète » de voir l’extrême droite monter en Europe et de la participation de sa génération à cette tendance : ces partis séduisent de nombreux jeunes électeurs, notamment en France, au Portugal, aux Pays-Bas et en Allemagne. .

En Flandre (nord de la Belgique), selon plusieurs études, le parti d’extrême droite Vlaams Belang arrive en tête des intentions de vote des jeunes hommes – tandis que les jeunes filles s’en détournent largement.

Alice Willox, coordinatrice du centre d’études et d’action politiques de Bruxelles Laïque, constate de manière générale un « grand désintérêt » des jeunes pour « les élections, la scène politique ». « C’est quelque chose contre lequel nous essayons de lutter », explique-t-elle.

Mais le goût du débat est là : « les questions de genre, de migration et d’écologie sont celles qui suscitent le plus de réactions », poursuit-elle, notant que le personnage de la candidate féministe, aux idées anti-patriarcat radicales, suscite de vives discussions entre garçons. et des filles, avec des « discours réactionnaires » parfois parmi ces dernières.

“Allez chercher des gens”

Membres du Forum Jeunesse, association représentant les Belges francophones âgés de 16 à 30 ans, Natéo, Cantin et Nassim ont participé à des rencontres organisées dans le cadre d’un « parcours citoyen » en préparation des élections.

Ces ateliers portent sur le fonctionnement des institutions belges et européennes, mais aussi sur des thématiques telles que l’environnement, l’égalité, les transports, etc.

Etudiant en communication et journalisme à Liège, Cantin suit tous les candidats sur les réseaux sociaux, mais reconnaît qu’il est « compliqué de faire un choix : on entend des bonnes idées dans un parti et dans un autre ».

Il regrette que l’école ne prépare pas suffisamment les élections. « C’est un problème, après on se retrouve démunis (…). On ne nous donne pas les clés, donc au fond quand on parle des élections, c’est lointain», juge le jeune homme de 18 ans.

Même si la Belgique abrite le siège des principales institutions européennes, les jeunes ne connaissent pas forcément l’action de l’UE.

« Parfois, ils verront un panneau indiquant que cette route a été financée par l’UE, mais ils ne sauront pas que c’est l’UE qui a imposé une norme pour tous les téléphones par exemple », explique Natéo, 16 ans.

Tous trois soulignent l’importance pour les personnalités politiques d’être sur les réseaux sociaux pour toucher les jeunes, ou « tendre la main aux gens » sur le terrain.

 
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