Stratégie de prévention du printemps | « Nous ne pouvons pas aborder le système de santé uniquement à travers le ministère de la Santé »

Stratégie de prévention du printemps | « Nous ne pouvons pas aborder le système de santé uniquement à travers le ministère de la Santé »
Stratégie de prévention du printemps | « Nous ne pouvons pas aborder le système de santé uniquement à travers le ministère de la Santé »

Le ministre de la Santé Christian Dubé et la ministre déléguée Sonia Bélanger lancent une vaste consultation dans le but de mettre en place une stratégie nationale de prévention au printemps prochain. L’explosion des coûts de santé, liée à l’augmentation et au vieillissement de la population, les oblige à agir, disent-ils.


Publié à 9h40

Mis à jour à 11h36

Les ministres en ont fait l’annonce vendredi lors de la conférence Une nouvelle vision de la santétenu dans la métropole et organisé par l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Association pour la santé publique du Québec.

Lors de son discours, Christian Dubé a rappelé que le budget de la santé est passé de 22 milliards en 2004 à 40 milliards en 2018. « Cette année, le budget dépassera les 60 milliards », a-t-il précisé. En six ans, cela représente une augmentation de 50 %. C’est intenable. »

Selon le ministre, il faut « travailler en amont » pour freiner cette hausse de la demande de soins. “Le tabagisme coûte quatre milliards par an […] ; l’obésité s’élève à près de trois milliards par an ; consommation d’alcool, trois milliards », énumère-t-il.

Le Québec investira-t-il dans la prévention? Le budget de la santé publique s’élève à un milliard, soit environ 1,5 % du budget de la santé.

En entretien à La presseChristian Dubé précise que la prévention n’est pas seulement une question de santé publique, mais aussi d’« opérations », chargées par exemple de la vaccination contre le zona. Cela pourrait donc représenter plus de 1,5% du budget.

Mais de nouvelles sommes seront-elles injectées ? «Je pense qu’il peut y avoir un mouvement d’argent», estime le ministre. En prévention, je pense qu’on ne communique pas assez sur les impacts de ne pas avoir de saines habitudes de vie. La communication ne coûte pas cher. »

Selon Christian Dubé, il faut d’abord « cibler » les jeunes. Le ministère de l’Éducation pourra promouvoir de saines habitudes de vie dans les écoles. « Ce n’est pas ce qui coûte cher », a déclaré le ministre de la Santé.

Plusieurs autres ministères seront impliqués, ajoute la ministre responsable des aînés, Sonia Bélanger : Affaires municipales, Transports, Revenu, Finances (pour les crédits d’impôt), entre autres.

“Ils ont tous des impacts significatifs sur la santé des gens”, a-t-elle déclaré lors d’un entretien aux côtés de son collègue ministre. Nous ne pouvons pas aborder le système de santé uniquement par le biais du ministère de la Santé. »

Selon Sonia Bélanger et Christian Dubé, la stratégie de prévention pourrait être élaborée sur le même modèle que « Fierté de vieillir », un « plan interministériel et intersectoriel chiffré » qui s’étend sur cinq ans. Il y a 102 mesures, précise Sonia Bélanger. Il existe des indicateurs pour chacun d’eux. » Le ministre doit faire rapport au conseil des ministres chaque année.

Pour Christian Dubé, cette stratégie est un exemple de ce que fera le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) lors de la création officielle de Santé Québec le 1est Décembre. Rappelons que l’agence sera responsable des opérations dans le réseau public et le MSSS des orientations.

 
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