Ils paient des conteneurs… qui n’arrivent jamais

Ils paient des conteneurs… qui n’arrivent jamais
Ils paient des conteneurs… qui n’arrivent jamais

De nombreux Québécois perdent des milliers de dollars face à une entreprise dite de conteneurs qui collecte les consignes mais ne livre pas la marchandise.

Boucher Conteneur présente un site Internet professionnel ainsi qu’une page Facebook permettant d’acheter des contenants… qui n’arrivent jamais.

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capture d’écran

« J’ai envoyé une caution de 1 700 $, puis j’ai commencé à avoir l’impression d’être une arnaque lorsqu’on m’a expliqué que je ne recevais pas le conteneur que j’avais commandé à cause d’un problème de livraison », explique François Pelletier, ébéniste de Sorel-Tracy.

En effet, M. Pelletier n’a jamais vu la couleur du conteneur commandé au début du mois de septembre dernier. « Personne ne veut perdre 1 700 $ », affirme celui qui a dû entreposer du matériel après qu’une tornade a dévasté son entrepôt industriel en août dernier.

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François Pelletier, propriétaire de l’Ébenisterie François Pelletier devant son atelier ravagé par une tornade le 3 août.

Photo PIERRE-PAUL POULIN

Scénario similaire pour Rick Hamalian, qui souhaitait entreposer du matériel pour son studio de danse à Saint-Jérôme. «J’ai perdu 2 500 $», déplore-t-il.

Ils ont tous deux interagi avec un individu utilisant le nom de Stéphane Boucher. Ce dernier donne différentes fausses adresses dans le Grand Montréal pour gagner la confiance de ses victimes.

Virements envoyés à un intermédiaire

Tous deux ont envoyé des « dépôts » par virement Interac vers un compte bancaire appartenant à Marie-Ève ​​Laliberté, de la Rive-Nord de Montréal. Contactée par le Journal, elle a été choquée d’apprendre que l’entreprise pour laquelle elle pensait travailler n’avait pas livré les conteneurs.

« Je pensais aider une entreprise en m’aidant moi-même, pas que je commettais une fraude », déplore celui ayant contacté la page Facebook La Cité Financière, qui promet des prêts avec des taux d’intérêt de 3 %.

« Il fallait débourser 600 $ pour ouvrir un compte et obtenir un prêt », explique Mme Laliberté. Comme je ne pouvais pas payer cela, on m’a proposé ce poste. Elle a assuré n’avoir jamais rencontré cet employeur en personne.

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Marie-Ève ​​Laliberté ne savait pas que l’entreprise pour laquelle elle travaillait ne livrait pas la marchandise

Photo taken from Marie-Ève ​​Laliberté’s Facebook page

Mme Laliberté récupérait donc les virements envoyés par les clients de Conteneur Boucher pour ensuite les transférer vers des adresses courriel via des plateformes d’achat, de vente et d’échange de cryptomonnaies telles que Shakepay et Coinbase.

Elle a empoché 10 % des sommes perçues.

Une prise qui se répète

Corey Skinner, un programmeur et entrepreneur ontarien, a été victime d’une escroquerie similaire l’été dernier. Il souhaitait acheter un conteneur chez Bels Conteneurs pour aménager un garage pour son chalet.

«J’ai perdu environ 6 000 $», déplore-t-il.

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Photo prise de la page Facebook Boucher Conteneur

La personne derrière Bels Conteneur a confirmé au journal qu’elle est la même personne derrière Conteneur Boucher ainsi que La Vie Financière, qui prétend pouvoir faire des prêts financiers.

Le conteneur Bels a également utilisé un compte bancaire au nom de Marie-Ève ​​​​Laliberté pour percevoir la somme envoyée par M. Skinner.

Les fausses sociétés de conteneurs pullulent sur les réseaux sociaux et sur internet, notamment depuis la pandémie.

Selon nos informations, il pourrait s’agir d’une arnaque opérée depuis l’extérieur du pays.

 
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