l’absence d’ordre professionnel met nos étudiants en danger

l’absence d’ordre professionnel met nos étudiants en danger
l’absence d’ordre professionnel met nos étudiants en danger

Non seulement l’affaire de l’école de Bedford fait couler de l’encre, mais elle suscite une légitime indignation. Cela pose une question fondamentale : est-ce que nous, en tant que société, avons toujours le contrôle sur nos écoles, ou perdons-nous notre emprise sur ceux qui détournent la mission éducative pour promouvoir des idéologies destructrices ?

Imaginez, ne serait-ce qu’un instant, une infirmière ou un médecin qui refuse de traiter des patients du sexe opposé, invoquant sa religion ou une autre idéologie personnelle. Inacceptable, non ? Imaginez un ingénieur qui persiste à utiliser des méthodes obsolètes, voire dangereuses, au mépris des meilleures pratiques reconnues. Scandaleux, n’est-ce pas ? Imaginez maintenant un groupe de technologues en imagerie médicale prenant le contrôle d’un service, créant un climat d’intimidation, avec des actions si graves que la sécurité du personnel et des patients serait compromise. Intolérable, n’est-ce pas ?

Dans toute autre profession, un tel comportement serait immédiatement puni. Les ordres professionnels veillent au respect des règles, et peuvent même retirer le droit d’exercer à ceux qui transgressent ces normes. Mais les professeurs ? Ils semblent protégés par une impunité inquiétante. Entre le blocage systématique des syndicats, qui s’opposent à la création d’un ordre professionnel, et la lâcheté d’un gouvernement terrifié à l’idée d’affronter ces mêmes syndicats, c’est la protection des enfants qui est sacrifiée sur l’autel du corporatisme.

Le scandale de l’école de Bedford est l’exemple même de ce manque de courage collectif. Le syndicat ? Rien. Il ne s’agit pas de protéger les enfants pris en otage par un clan dominant, terrorisant le personnel et les étudiants. Quant au Centre de services scolaire, il a enterré un rapport accablant d’un psychologue du travail, qui avait tiré la sonnette d’alarme il y a des années. Personne n’a levé le petit doigt. Aucune institution n’a jugé bon d’assumer ses responsabilités. À l’exception notable et salutaire de Bernard Drainville. Il est le seul à avoir agi, à s’être préoccupé, pour défendre la protection des étudiants.

Pourtant, la création d’un ordre professionnel aurait dû être une évidence. Cet ordre aurait pour mission non seulement de s’assurer des compétences des enseignants, mais aussi de mener des enquêtes, d’inspecter et de sanctionner. M. Drainville a fait preuve de courage dans ce dossier. Il a désormais l’opportunité de faire en sorte que des horreurs comme celles de l’école de Bedford ne se reproduisent plus. Osera-t-il saisir cette opportunité et imposer un véritable ordre professionnel aux enseignants ?

 
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