quel produit d’épargne permet de payer moins d’impôts ? – .

quel produit d’épargne permet de payer moins d’impôts ? – .
quel produit d’épargne permet de payer moins d’impôts ? – .

La fiscalité des revenus du capital a été grandement simplifiée par l’instauration en 2018 du prélèvement forfaitaire unique de 30 %, dit taxe forfaitaire. Toutefois, les enveloppes fiscales permettant de bénéficier de régimes plus favorables pour les investissements à long terme restent centrales dans la structuration d’une stratégie patrimoniale. Mais quelles sont leurs propriétés, et laquelle(s) choisir ? Passons en revue les principaux : l’assurance vie, le plan d’épargne en actions (PEA) et le plan d’épargne retraite (PER).

Assurance vie : quelques précautions d’emploi

Avec plus de 1 900 milliards d’actifs, l’assurance vie est le placement préféré des Français. Cependant, depuis l’introduction de taxe forfaitaire, ses intérêts fiscaux ont été réduits et se limitent, dans le meilleur des cas, à l’économie du prélèvement forfaitaire à la Source de 12,8 %. Et pour ce faire, il faudra attendre le 8e anniversaire du contrat et gérer sa sortie progressive pour ne pas dépasser la réduction annuelle (voir tableau ci-dessous).

Fiscalité de l’assurance-vie | ARGENT SMART
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Fiscalité de l’assurance-vie | ARGENT SMART

Cet avantage, devenu relativement marginal, ne suffit pas toujours à justifier les coûts de gestion d’un contrat d’assurance vie. Les simulations réalisées par Moneysmart et détaillées ci-dessous, montrent que, même sur la base de frais de gestion compétitifs (0,60% par an) et en optimisant la réduction, il faut atteindre une performance annuelle de 4,40% avant que l’avantage fiscal ne rembourse la gestion. frais. En dessous de ce niveau de performance, un compte titres ordinaire s’avérera plus performant.

L’avantage fiscal décisif de l’assurance-vie réside en réalité ailleurs. Il s’agit d’une exonération des droits de succession sur les sommes versées avant le 70ème anniversaire du souscripteur, dans la limite de 152 500 € par bénéficiaire.

L’assurance-vie reste également une option intéressante pour ceux qui souhaitent le confort d’un investissement à capital garanti au travers d’un fonds euro (ou euro-croissance). Rappelons cependant qu’à long terme, la probabilité de perte en capital sur les indices actions est faible (pour un investissement à 10 ans sur le S&P 500, seulement 6% d’occurrence de pertes sur les 100 dernières années).

Le PEA : meilleure enveloppe pour investir en bourse

Avec à peine plus de 100 milliards d’euros investis, le PEA ne fait pas le poids face à l’assurance-vie. Et pourtant, il propose une exonération d’impôt sur le revenu dès la 5ème année, sans autre limitation que son plafond de 150 000 € de versements.

Fiscalité d’un plan d’épargne en actions (PEA). | ARGENT SMART
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Fiscalité d’un plan d’épargne en actions (PEA). | ARGENT SMART

C’est sans doute le cadre fiscal le plus avantageux pour un investissement en actions. Cette classe d’actifs étant la plus performante sur le long terme, la saturation du PEA doit être un objectif prioritaire de toute stratégie patrimoniale. Le plus tôt sera le mieux! Sachez également que vous pouvez sélectionner des ETF dans votre portefeuille PEA, c’est-à-dire des fonds indiciels cotés en bourse dits « synthétiques ». Ils permettent de quitter les frontières européennes tout en bénéficiant du cadre fiscal favorable du PEA. Sur MoneySmart vous pouvez trouver une liste d’ETF à choisir pour votre PEA.

PEA vs assurance vie : l’importance des frais

Outre ses avantages fiscaux, le PEA peut être extrêmement économe en termes de frais : plusieurs courtiers en ligne proposent des PEA sans frais de garde. De plus, il donne accès à une offre d’ETF très étendue avec des frais de gestion minimes (généralement de 0,15% à 0,40%, contre une moyenne de 1,40% pour les fonds actions traditionnels).

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Au fil du temps, cette structure de frais réduits peut faire une différence considérable dans la valeur ajoutée apportée à l’investisseur. Ainsi, avec une performance brute équivalente de 6% par an, un couple ayant investi 100 000 € générera au bout de 8 ans une plus-value nette d’impôt majorée d’environ 17 800 € en ayant investi dans un support ETF au travers d’un PEA plutôt que d’un fonds d’actions traditionnel via l’assurance-vie. Même en prenant la peine de lisser les rachats d’assurance vie pour profiter pleinement de la réduction – ce qui dans notre exemple prendrait 5 ans – l’écart en faveur de la formule PEA x ETF reste toujours de 15 800 €.

En investissant 100 000 € dans un ETF via un PEA, un épargnant pourrait espérer réaliser une plus-value de plus de 45 000 € en huit ans, selon les estimations de MoneySmart. Sur un fonds actions classique via l’assurance vie, cette plus-value serait de l’ordre de 30 000 €. | ARGENT SMART
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En investissant 100 000 € dans un ETF via un PEA, un épargnant pourrait espérer réaliser une plus-value de plus de 45 000 € en huit ans, selon les estimations de MoneySmart. Sur un fonds actions classique via l’assurance vie, cette plus-value serait de l’ordre de 30 000 €. | ARGENT SMART

Plan d’épargne retraite : un avantage fiscal seulement dans certains cas

Introduit en 2019, le PER a rapidement rencontré le succès et les encours collectés sur ses deux formules (particuliers et entreprises) ont dépassé les 100 milliards d’euros.

Investir dans un PER vous permet de différer l’impôt normalement dû sur vos revenus, dans la limite de 10 % de ceux-ci. Il s’agit bien d’un report et non – comme on le présente parfois – d’une exonération fiscale. En effet, le capital investi n’ayant pas été imposé à l’entrée reste pleinement soumis à l’impôt sur le revenu à la sortie, que ce soit sous forme de rente viagère ou de capital (plus-values ​​soumises à leur taxe forfaitaire de 30 %).

Ce système n’est donc avantageux que dans la mesure où le taux marginal d’imposition sur le revenu de l’investisseur est plus faible, une fois à la retraite, qu’il ne l’était pendant la phase d’investissement. C’est généralement le cas dans la seconde moitié de votre carrière. Pour les plus jeunes devant voir une augmentation significative de leurs revenus, il est prudent d’attendre d’avoir atteint le taux marginal d’imposition de 41 % avant de commencer à investir dans un PER.

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Comme en assurance vie, le risque d’accumulation de frais est réel. Les contrats prévoyant des frais d’entrée ou de gestion élevés sont nombreux et ceux donnant accès à une large gamme d’ETF sont encore trop rares. En complément des conseils déjà donnés en matière d’assurance vie, il convient de bien comparer les frais sur la rente restante, qui peuvent s’avérer très destructeurs de valeur à long terme et ne devraient idéalement pas dépasser 0,80 %.

L’avantage fiscal du Plan d’Epargne Entreprise (PEE)

Les sommes résultant de la participation et de l’intéressement et bloquées dans un PEE pendant 5 ans sont exonérées d’impôt sur le revenu à hauteur de 34 776 € par an. Même si l’on peut regretter la pauvreté de l’offre d’aides proposées au sein de certains PEE, maximiser l’avantage fiscal est une évidence pour tout salarié soumis à l’impôt sur le revenu.

Investir à tout âge

Les enveloppes fiscales évoquées peuvent être utilisées pour atteindre différents objectifs financiers à différentes étapes de la vie.

En début de carrière, la priorité est de constituer une épargne destinée à devenir l’apport personnel qui permettra l’acquisition d’un logement. Pour ce faire, il est prudent de viser des investissements peu risqués et facilement mobilisables. Parmi les enveloppes évoquées, seul le PEE peut être utilisé pour un tel objectif, l’acquisition de la résidence principale étant un motif de sortie anticipée sans pénalité.

Une fois détenu, le PEA peut être l’enveloppe d’investissement prioritaire de par la légèreté de sa structure tarifaire, jusqu’à atteindre les plafonds de paiement. Le PER peut être utilisé en complément par les personnes soumises à un taux marginal d’impôt sur le revenu de 41% ou plus, ou dont le niveau de revenu ne devrait pas augmenter de manière significative.

Après 50 ans et en présence d’un patrimoine important, l’assurance vie est un outil indispensable pour préparer sa succession, à hauteur de 152 500 € par enfant.

Cet article est une contribution du fondateur de Moneysmart, Olivier Lendrevie. Pour retrouver d’autres analyses et décryptages de l’actualité financière : moneysmart.fr.

 
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