Après les toits verts, des « toits bleus » pour lutter contre le changement climatique

Vous avez probablement entendu parler des toits verts, recouverts de plantes pour isoler le bâtiment et absorber les émissions de carbone. Si cette idée gagne en popularité dans le pays, un nouveau concept pourrait également faire des vagues : les toits bleus.

Lors de tempêtes, ce système de toiture intelligent permet à l’eau de pluie d’être accumulée et évacuée, de manière calculée, dans des réservoirs, réduisant ainsi le risque d’inondation et réduisant les coûts de chauffage et de climatisation.

Nos techniques de construction s’améliorent et donc, en gros, c’est comme créer une piscine sur le toit.

Une citation de Éric Turcotte, associé principal chez Urban Strategies à Toronto

L’eau stockée peut ensuite être filtrée, traitée aux rayons ultraviolets et utilisée à d’autres fins. Il peut être utilisé à cette époque soit pour l’irrigation, soit pour alimenter des toilettes ou certains équipements à l’intérieur du bâtiment.précise l’urbaniste.

Le nouveau toit bleu de la Credit Valley Conservation Authority capte les eaux pluviales et les déverse dans des réservoirs pour être traitées et utilisées à d’autres fins.

Photo : Office de protection de la nature de Credit Valley

Vendredi, l’Office de protection de la nature de Vallée du Créditbasée à Mississauga, dévoilera son propre toit bleu intelligent, le premier au Canada à répondre aux normes de laConseil international du codeune organisation qui promeut des codes rigoureux pour la sécurité des bâtiments dans le monde entier.

Le bâtiment peut désormais stocker jusqu’à 40 000 litres d’eau sur son toit et 5 000 litres supplémentaires dans ses réservoirs au sous-sol. Le système, équipé d’une station météorologique, peut prédire la quantité de pluie qui tombera lors d’une tempête.

L’eau collectée dans ses réservoirs sera utilisée pour alimenter ses toilettes ainsi que son système de chauffage et de refroidissement, explique Kyle Vander Linden, conseiller principal en gestion des bassins versants de l’Autorité.

L’eau pourrait également être utilisée pour l’irrigation et peut-être qu’à terme, avec des systèmes de traitement appropriés, elle pourrait être bue.il dit.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Kyle Vander Linden, conseiller principal en gestion des bassins versants pour la Credit Valley Conservation Authority, devant le nouveau toit bleu de l’agence.

Photo : Office de protection de la nature de Credit Valley

Le projet de l’Office de protection de la nature Vallée du Crédit coûte environ 450 000 $, financé en partie par des subventions. La Fédération canadienne des municipalités, Intact Corporation financière et la région de Peel, entre autres, ont participé à l’initiative.

C’était vraiment un effort d’équipe.dit M. Vander Linden.

Le concepteur de ce toit bleu, le cabinet de conseil Enviro-Intendantsa également mis en œuvre cette technologie dans son propre immeuble à Elmira, une petite municipalité au nord de Kitchener, en Ontario.

% en réutilisant l’eau de pluie. Nous avons réduit nos coûts de climatisation de 43% parce que l’eau qui s’évapore garde la toiture plus fraîche », « texte » : « Nous avons réduit notre consommation d’eau [municipale] de 56% en réutilisant l’eau de pluie. Nous avons réduit nos coûts de climatisation de 43 % car l’eau qui s’évapore maintient le toit plus frais. »}} »>Nous avons réduit notre consommation d’eau [municipale] de 56% en réutilisant l’eau de pluie. Nous avons réduit nos coûts de climatisation de 43 % car l’eau qui s’évapore maintient le toit plus frais.explique le président Bruce Taylor.

L’entreprise a également installé un mur végétal dans ses bureaux, irrigués avec de l’eau récupérée et purifiée. Cette installation permet d’absorber les émissions de carbone et de libérer de l’oxygène frais.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Le bâtiment Enviro-Stewards stocke l’eau de pluie dans un réservoir. L’eau est ensuite filtrée et traitée avant d’être utilisée pour alimenter le mur végétal de ses bureaux, ainsi que ses toilettes.

Photo : Radio-Canada / Hugo Lévesque

Le coût en vaut-il la peine ?

Au-delà des économies réalisées grâce au toit bleu, le président de l’entreprise Enviro-Intendants souligne que les inondations causées par le refoulement des conduites d’eaux pluviales sont l’une des principales causes de réclamations auprès des assurances commerciales.

Bruce Taylor indique le nombre de réclamations pour dommages causés par les inondations doublé en une décennie, citant une étude du Centre Intact pour l’adaptation au climat. En contrôlant le ruissellement, un toit bleu peut endiguer efficacement les risques d’inondation.

Les tempêtes sont plus fréquentes et plus intenses qu’auparavant. Nos infrastructures municipales ne sont plus toujours capables de les géreril a dit.

M. Taylor dit qu’il travaille actuellement avec un fabricant de charnières de porte pour recouvrir son usine d’un toit bleu. Il souligne que la Ville de Guelph, qui envisage également de mettre en place un tel système, utilise déjà l’eau de pluie pour nettoyer ses autobus.

>>Urbaniste Éric Turcotte.>>

Ouvrir en mode plein écran

Éric Turcotte, associé principal chez Urban Strategies à Toronto

Photo : Radio-Canada / Philippe de Montigny

L’urbaniste Éric Turcotte ajoute que, dans la plupart des cas, un toit bleu coûte moins cher qu’un toit vert, qui nécessite plus d’entretien et parfois des travaux de structure pour pouvoir supporter le poids du jardin.

Malgré tout, un projet qui coûte des centaines de milliers de dollars peut s’avérer difficile à financer pour de nombreuses entreprises et municipalités, déjà lourdement endettées.

Chrystal Healy, de la Banque de développement du Canada, affirme que les entreprises doivent évaluer les options de financement et de subvention et calculer les économies à long terme associées à ce type d’initiatives.

Il n’y a pas de solution miracle. Nous ne disons pas que tout le monde devrait installer un toit bleu.

Une citation de Chrystal Healy, vice-présidente adjointe au développement durable des entreprises, Banque de développement du Canada

Lors d’une rénovation, demandez à vos experts : est-ce judicieux ? C’est peut-être une usine qui pourrait recycler l’eau. Y a-t-il une grande surface asphaltée ? Cela pourrait-il aider ?elle dit.

>>Une toilette dont la chasse d'eau est allumée.>>

Ouvrir en mode plein écran

L’eau de pluie alimente les toilettes d’Enviro-Stewards à Elmira, en Ontario.

Photo : Radio-Canada / Hugo Lévesque

Mme Healy ajoute que certains assureurs envisagent des réductions de prix lorsque leurs clients mettent en œuvre des solutions, comme un toit bleu, qui réduisent le risque d’inondation.

Chaque entreprise n’est pas au même endroit, n’a pas la même réalité, c’est pourquoi nous proposons des solutions variées. Nous souhaitons rencontrer les entreprises là où elles en sont dans leur parcourselle dit.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Le plan de paix inefficace de Biden à Gaza