L’opération de Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2024, qui a débuté le 1er septembre, s’est officiellement terminée lundi 30 septembre. Pour marquer la clôture de cette vaste opération, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a tenu ce jeudi une conférence de presse, Le 3 octobre, révélant une série de données sur le déroulement de l’opération, les incidents survenus, les taux de refus et bien d’autres informations pertinentes.
Lors de cette conférence, Ahmed Lahlimi, Haut-Commissaire au Plan, a exprimé sa fierté de l’engagement de la population à travers tout le Royaume, répondant ainsi à l’appel du Roi Mohammed VI. Il a précisé que les informations collectées auprès des ménages étaient centralisées et stockées sous format numérique au Data Management Center, un système spécialement mis en place par le Haut-commissariat. Ces données sont actuellement analysées et utilisées.
Lahlimi a ensuite partagé un point essentiel : le taux de refus de participer au recensement a évolué au fil de l’opération. Initialement fixé à 0,29% (soit 17.676 cas), il a légèrement augmenté pour atteindre 0,4% (3.443 cas) au dernier jour. Parmi les récalcitrants, il y a des intellectuels et des avocats, qui ont poussé les autorités à solliciter l’aide des gardiens d’immeubles et des auxiliaires de l’autorité (Mkaddem) pour obtenir les informations nécessaires sur ces logements.
À une question posée par Hespress FR sur l’utilité d’un recensement si le « Cadmium » Disposant déjà d’informations sur les ménages, Lahlimi a précisé que ces derniers ne détiennent pas toutes les données essentielles, comme la date de mariage des couples ou le nombre exact d’enfants, la propriété de la maison, éléments cruciaux pour le recensement.
Concernant les motifs de refus, Lahlimi a expliqué qu’ils variaient : certains participants exprimaient leur scepticisme quant à l’utilité du recensement, d’autres craignaient que les informations fournies puissent affecter l’aide sociale destinée aux familles vulnérables, d’autres encore étaient insatisfaits de la situation socio-économique actuelle. situation.
Le Haut-Commissaire a également évoqué la coïncidence du recensement avec la rentrée scolaire, période où la pression financière sur les familles marocaines est particulièrement forte en raison de la baisse de leur pouvoir d’achat. Ce facteur, selon lui, a contribué à certains refus de participation.
Malgré ces difficultés, Lahlimi a tenu à souligner que « Les citoyens des régions montagneuses, malgré leurs doléances sur les conditions sociales, ont répondu à l’appel du Roi Mohammed VI et ont participé sans hésitation au recensement. « . Même si l’opération s’est déroulée sans heurts majeurs, elle a néanmoins mis en évidence le contraste entre les aspirations futures du Maroc et les conditions de vie actuelles, a-t-il souligné.
Sur un autre plan, Lahlimi a justifié l’envoi de questionnaires détaillés à seulement 30% des ménages. ” Cela répond à des normes purement statistiques et techniques, reconnues au niveau international, où une proportion précise est utilisée pour constituer une base de données fiable. “, a-t-il expliqué.
Il a enfin relevé que le recensement a malheureusement été marqué par le décès naturel d’un chercheur travaillant dans le cadre du RGPH. Par ailleurs, 149 incidents ont été enregistrés, les blessés ayant reçu les soins nécessaires. Sur le plan matériel, 92 tablettes électroniques ont été endommagées et 22 volées, dont 14 ont été récupérées grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre.
Pour conclure, Lahlimi a affirmé que « le Roi a suivi de près le déroulement du recensement et a veillé à ce que le Haut-Commissariat soit seul en charge de cette opération, sans intervention d’aucune autre autorité.e « . Cette tutelle royale a renforcé le cadre rigoureux et autonome de l’opération, a-t-il indiqué.
