immersion dans un monde si visible, mais si peu connu

Avant la demi-finale de Coupe de Suisse, qui opposera ce samedi soir Sion et Lugano, « Le Temps » s’est plongé dans l’univers des plus fervents supporters. Derrière l’épouvantail de la violence, souvent médiatisé, se cache une passion pour le football poussée à l’extrême

Publié le 27 avril 2024 à 07h35. / Modifié le 27 avril 2024 à 07h36.

Le stade Tourbillon jubile. Ce 29 février, le FC Sion vient de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe de Suisse, en éliminant le leader de Super League, les Young Boys. Au pied de la tribune nord, Fabien* et Minot célèbrent la victoire, tenant leurs fils dans leurs bras, accrochés à la clôture. Il y a quelques années, ils étaient dans leur peau d’enfants, s’accrochant aux barrières des stades suisses pour crier leur passion, défendre les couleurs de leur club, dans les tribunes ou à l’extérieur du stade, ou encore allumer des fumigènes. Avec Jo et Greg, qui célèbrent la victoire des joueurs de Didier Tholot comme si c’était la leur, ils sont des figures du kop valaisan, dont ils font partie des précurseurs. Pendant des années, derrière leur bâche estampillée « Red Side 1996 » et leur logo en forme de tête de mort surmontée d’un chapeau haut de forme, ils ont soutenu coûte que coûte le FC Sion, aux quatre coins de la Suisse et depuis l’Europe. C’étaient des ultras. Ils le sont toujours. Et ils le resteront pour toujours. La mentalité ne meurt pas.

Ce quart de finale de Coupe de Suisse entre Sion et YB, à l’ambiance électrique, marque le début de notre reportage aux côtés de ces anciens influents de l’échelon nord. Alors que les supporters de football les plus fervents se retrouvent de plus en plus souvent au cœur de l’actualité, pointés du doigt pour leur violence ou leurs incivilités ; à l’heure où les autorités suisses souhaitent introduire des contraventions nominatives, estimant qu’il s’agit d’un instrument supplémentaire important dans la poursuite des contrevenants, La météo J’ai eu envie de plonger dans cet univers du partisanisme radical, qui s’ouvre très rarement aux médias.