Qui veut mourir ? – .

En raison de la gravité de la crise climatique, un programme gouvernemental demande aux gens de se porter volontaires pour l’euthanasie. Un père invite ses quatre enfants chez lui pour leur annoncer que lui et sa femme se sont inscrits. Cependant, son plan tourne mal et la famille doit décider qui mettra fin à ses jours.

Outre le huis clos teinté d’humour noir et rouge sang qui nous tient en haleine durant la seconde moitié du film, la force deHumain C’est la finesse avec laquelle il aborde les sujets d’actualité.

Pour son premier film, Caitlin Cronenberg, la plus jeune fille de David, a opté pour un scénario qui confronte habilement les problèmes de l’humanité (crise climatique, effondrement des ressources) à un choix impossible : déterminer quel membre de sa famille doit mourir. Son compatriote torontois Michael Sparaga (Unis, nous sommes fans, Kayak à Klemtu) signe l’histoire qui fait souvent sourire malgré son postulat dramatique.

Alors que les quatre enfants de York débattent de la question, ils discutent de la plus grande « valeur » de certaines personnes. Le racisme latent, le mépris et l’égoïsme refont surface. À mesure que leur véritable nature se révèle, nous les trouvons de plus en plus détestables. Cependant, nous ne voulons pas qu’ils s’entretuent. A travers un jeu à la limite de la caricature, les acteurs parviennent à entretenir suffisamment d’empathie envers leurs personnages. Jay Baruchel (Jared) et Emily Hampshire (Rachel) se démarquent particulièrement à cet égard.

Dans un petit rôle, celui du patriarche, Peter Gallagher donne sa présence au film, tandis qu’Enrico Colantoni, qui incarne Bob, l’employé dont le mandat est de récupérer les corps des volontaires, nous déstabilise avec une composition un peu théâtrale, qui ne ne pas se démarquer dans cette histoire de famille déchirée, mais soudain unis par une tragédie imposée. En fait, l’ensemble de l’ouvrage pourrait très bien être adapté pour des planches. D’autant plus que les événements se déroulent presque entièrement dans une maison aux allures de château. Même si les lieux sont magnifiques, un peu de variété aurait été la bienvenue.

Humain souffre de quelques longueurs, mais reste très divertissant, en plus d’offrir la possibilité de réfléchir à notre avenir. La carrière de cinéaste de Caitlin Cronenberg est également très prometteuse.

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