Les propositions de la mission Noyer pour initier « l’union de l’épargne et de l’investissement » en Europe

Les propositions de la mission Noyer pour initier « l’union de l’épargne et de l’investissement » en Europe
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Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à Paris, le 24 avril 2024. LUDOVIC MARIN / AFP

Constatant l’échec du produit paneuropéen d’épargne retraite individuelle (PEPP), lancé en 2022, sans jamais vraiment décoller, la France prône désormais une autre méthode de mobilisation de l’épargne des Européens, afin de répondre aux besoins de financement. “massif” les années à venir. C’est l’une des propositions de la mission présidée par Christian Noyer, ancien gouverneur de la Banque de France, de 2003 à 2015, mandatée en janvier par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et qui a rendu ses conclusions, jeudi 25 avril. .

L’enjeu est de taille, puisque financer la transition écologique, la transition numérique et les nouveaux besoins liés, entre autres, à la défense pourraient mobiliser près de 1 000 milliards d’euros supplémentaires chaque année, d’ici 2030, explique la mission. Le 18 avril, l’Union européenne (UE) s’est donc fixé comme objectif à court terme de relancer la mise en place d’un produit d’épargne européen dans le cadre d’une « union de l’épargne et de l’investissement ».

Plutôt qu’un produit unifié comme le PEPP, handicapé par les disparités fiscales et tarifaires entre les pays membres de l’UE, M. Noyer propose donc un label commun “de quels Etats membres pourraient profiter”soit en créant de nouveaux produits d’épargne, soit en adaptant certains produits existants.

Une série de critères

Pour bénéficier de ce label, les produits concernés doivent respecter une série de critères, parmi lesquels un horizon d’investissement à long terme, un “flèche” vers des actifs financiers européens de 80% ou plus et une fiscalité “attractif”. Une esquisse à laquelle pourrait correspondre le plan d’épargne retraite (PER) en France, alors qu’ailleurs, dans l’UE, “il y a des pays qui n’ont pas ce type de produits et qui vont devoir les inventer”dit M. Noyer.

Reste à convaincre les partenaires parisiens d’adhérer à cette approche. Mais la France affiche sa confiance sur le sujet : « Il y a un très fort intérêt de la part d’un certain nombre d’États membres pour le produit d’épargne », assure-t-on Bercy. Le sujet pourrait être débattu lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe le 13 mai.

Parmi les autres propositions de la mission Noyer figurent la relance du marché de la titrisation, la transformation des portefeuilles de prêts accordés par les banques en valeurs négociables pour « libérer la capacité de prêt ». Ce marché s’est effondré en Europe après la grande crise financière de 2008, dont il a été l’un des détonateurs aux Etats-Unis, mais M. Noyer l’assure : “C’est le meilleur outil” accroître la capacité de crédit des banques. Et répondez à ce qu’il appelle le « sous-développement » marchés de capitaux en Europe.

 
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