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C’est désormais une réalité : il faut payer pour visiter Venise, la ville expérimente un ticket d’entrée à 5 euros face au surtourisme

Une nouveauté de taille attend les touristes ce jeudi à leur débarquement en gare de Venise : des contrôleurs seront chargés de vérifier qu’ils sont en possession du billet d’entrée obligatoire les jours de grande affluence dans la Cité des Doges.

AFP




Par Sudinfo avec Belga

Publié le 25/04/2024 à 07:18

Avec cette première mondiale, la ville espère endiguer le surtourisme en obligeant les touristes d’un jour à payer cinq euros pour flâner le long de ses célèbres canaux.

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« Le but est de trouver un équilibre entre le tourisme et la ville et ses habitants (…) Il faut réduire l’impact du tourisme quotidien certains jours. A certaines dates, c’est trop important et cela crée du stress sur la ville”, a expliqué la députée au Tourisme Simone Venturini dans un entretien à l’AFP.

Sur la place de l’élégante gare Santa Lucia, principal point d’entrée dans la ville, une billetterie a été installée de toutes pièces pour aider les touristes dépourvus de cette nouvelle clé sous la forme d’un QR code, également disponible en ligne.

“Une expérience”

Venise devient ainsi la première ville touristique au monde à imposer un droit d’entrée comme un parc à thème, alors que les mouvements hostiles au surtourisme se multiplient, notamment en Espagne, poussant les autorités à agir pour réconcilier les bons-êtres résidents avec un secteur économique crucial.

Reste à savoir si, malgré son prix bas et l’absence de plafonnement de la fréquentation, Venise réussira son pari.

Croisé à deux pas de la gare, Ashish Thakkar, un touriste d’origine indienne vivant en Floride, se montre sceptique : « Si je viens de l’étranger, ça ne me dérange pas de payer 5 euros (…) Je ne pense pas que ça fera une grosse différence.”

Pour le député du tourisme, il s’agit « avant tout de décourager le tourisme local pour les habitants de la région Vénétie qui peuvent visiter Venise quand ils le souhaitent ».

Le maire Luigi Brugnaro a lui-même admis début avril qu’« il s’agit d’une expérience », qui sera sans aucun doute suivie de près par d’autres grandes villes touristiques du monde.

Sa ville, l’une des plus visitées au monde, a déjà banni de son centre historique les bateaux de croisière géants, dont les nuées de passagers devront également montrer leurs lettres de créance.

En période de pointe de fréquentation, 100 000 touristes dorment à Venise, en plus des dizaines de milliers de visiteurs quotidiens. A comparer aux quelque 50 000 habitants du centre-ville qui ne cesse de se dépeupler.

A ce stade, l’expérimentation reste cependant d’ampleur très limitée : pour 2024, seuls 29 jours chargés sont concernés par cette nouvelle taxe, qui débute donc le jeudi, jour férié en Italie, et s’applique presque tous les week-ends de mai à juillet. .

De nombreuses exemptions

Cette taxe ne vise également que les touristes quotidiens entrant dans la vieille ville entre 8h30 et 16h00, heure locale. Ils devront télécharger leur QR code sur le site dédié (https://cda.ve.it/fr/), disponible en anglais, espagnol, français et allemand, en plus de l’italien.

Une amende de 50 à 300 euros est prévue pour punir les touristes qui tenteraient de passer entre les mailles du filet, même si les autorités locales ont déclaré vouloir privilégier la persuasion à la répression.

Les touristes dormant au moins une nuit sur place ne sont pas concernés et recevront gratuitement un QR code de leur hébergement. Par ailleurs, de nombreuses dérogations sont prévues, notamment pour les moins de 14 ans et les étudiants.

Venise, célèbre dans le monde entier pour ses monuments, ses œuvres d’art, ses ponts et ses canaux, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.

En septembre, la ville avait pourtant échappé de peu à être classée au patrimoine mondial en péril de l’UNESCO, dont les experts avaient estimé que ce joyau était menacé par un tourisme trop important et le réchauffement climatique, en raison de mesures « insuffisantes ». » prises par l’Italie pour lutter contre la dégradation du site.

 
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