Fête des mères, souffrance des orphelins

Fête des mères, souffrance des orphelins
Descriptive text here

Fête des mères, souffrance des orphelins

Sylvain Thévoz, député PS au Grand Conseil

Publié aujourd’hui à 10h15

Le changement de concept de la Fête des Mères décidé par l’école de Lully a suscité une virulente polémique. La conseillère d’État Mme Hiltpold est intervenue avec force pour faire la leçon à l’école, ignorant le principe d’autonomie de cette dernière. Le conseiller d’Etat a très clairement désavoué l’école en affirmant que « la gestion de la DIP n’est en aucun cas associée à cette démarche isolée, que nous ne soutenons ni sur le fond ni sur la forme.

Cela ne sert en aucun cas les objectifs pédagogiques ou éducatifs. Le magistrat a demandé à la direction de l’école de Lully de revenir sur sa décision, afin que « les métiers traditionnels de la fête des mères et de la fête des pères continuent d’être réalisés par les élèves de Lully et présentés pendant ces vacances ». Le conseiller d’État Hiltpold s’est précipité. Elle est intervenue trop rapidement dans un débat émotionnel, sans visiblement connaître le fondement de la décision prise.

« Cette année, dans cette école, il y avait deux élèves dont les parents sont décédés. »

Cette année, dans cette école, il y avait deux élèves dont les parents sont décédés, respectivement un père et une mère. De plus, un autre étudiant est placé dans une famille d’accueil. Le langage de la missive aux parents, qualifié de militant et de wokiste, était avant tout drapé d’un voile de pudeur pour ne pas exclure ou blesser un certain nombre d’enfants, et ne pas créer, au nom de principe d’une célébration, un moment douloureux pour eux.

Les enfants, en raison de changements sociaux profonds et inévitables, sont de plus en plus nombreux à n’avoir qu’un seul parent présent ou connu, deux mères ou deux pères, des parents séparés, des beaux-parents, des parents biologiques ou adoptifs, plusieurs grands-parents. des parents présents au quotidien, une famille d’accueil, etc. La démarche de cette école, qui le constate, doit être comprise comme une démarche de bienveillance, de prévenance et d’ouverture, permettant à ces enfants de faire des cadeaux pour les personnes qui leur sont chères. , les laissant libres de les choisir. Pour ma part, je salue et remercie cette direction pour sa sensibilité pédagogique.

Le magistrat estime que cette direction a commis une erreur. Son intervention contredit ses déclarations publiques sur l’autonomie des établissements. Le conseiller d’Etat va-t-il désormais intervenir avec des directives pour préciser quelles chansons peuvent être chantées à l’école et la couleur des feutres pour les dessins ? Proposera-t-elle d’inscrire la fête des mères dans la Constitution ? On ne sait plus, on ne sait plus, on ne comprend plus rien. Le sentiment de gâchis face au non-respect par le magistrat du choix des enseignants et de la direction, experts en la matière qui n’ont pas besoin de l’intrusion du politique dans leur pratique, domine, tout comme la tristesse face à la violence. commentaires et la négation des sentiments des enfants. Fête des mères, souffrance des orphelins.

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “La France n’est plus un grand pays”
NEXT Mme Nadia Fettah rencontre le secrétaire général de l’OCDE