Les États-Unis relancent leur aide à l’Ukraine avec une première livraison d’armes

“C’est un investissement dans notre propre sécurité”, a déclaré mercredi Joe Biden après avoir promulgué un vaste plan d’assistance à l’Ukraine, à laquelle il a promis une première livraison massive d’armes. La première livraison, d’une valeur d’un milliard de dollars américains, devrait être effectuée dans les « heures » à venir, a déclaré le président américain.

La loi, qui prévoit 61 milliards de dollars d’aide militaire et économique à Kiev, renforcera la sécurité des États-Unis et la sécurité du mondea déclaré M. Biden, reconnaissant que le processus législatif avait été difficile.

Nous ne nous inclinons devant personne. Personne. Et certainement pas devant [le président russe] Vladimir Poutinea déclaré le démocrate de 81 ans, qui a dû attendre six mois pour que le Congrès, pris dans des querelles partisanes, valide enfin l’aide à l’Ukraine.

La loi a reçu mardi un large soutien au Sénat américain après avoir été adoptée quelques jours plus tôt à la Chambre des représentants, l’autre composante du Congrès américain.

Nous recevons le soutien dont nous avons besoina réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il faudra du temps pour sortir du fossé creusé par les six mois d’attente au Congrès, a reconnu Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, avertissant qu’il il est possible que la Russie réalise des avancées tactiques supplémentaires dans les semaines à venir.

Reprise imminente

L’assistance militaire américaine, interrompue depuis plusieurs semaines, va reprendre dans les prochaines heuresselon le président américain.

Le gouvernement américain a précisé que l’Ukraine recevrait des missiles pour sa défense aérienne, des munitions pour les systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS, des obus, des véhicules blindés et même des armes antichar, pour une valeur totale d’un milliard de dollars américains.

Les États-Unis ont l’intention de livrer des missiles à longue portée du type ATACMScomme ils l’ont déjà fait, très discrètement, ces dernières semaines, a révélé mercredi le Département d’État.

Jake Sullivan a dit qu’il se sentait adéquat de fournir ces systèmes que les Américains ont longtemps refusé d’envoyer en Ukraine et ont jugé que la Russie n’avait aucune raison d’y voir une provocation puisqu’elle utilise elle-même des missiles à longue portée fournis par la Corée du Nord.

L’aide américaine est très attendue par l’armée ukrainienne, soumise à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions, confrontée à la pression constante des troupes russes à l’Est.

Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n’a pas adopté de mesures majeures pour son allié depuis près d’un an et demi, principalement en raison de querelles partisanes.

Le patron conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a longtemps bloqué le texte. Il finit par soutenir la reprise de l’aide militaire et économique avec cette justification : Je préfère envoyer des munitions en Ukraine plutôt que d’envoyer nos enfants se battre.

D’autres expéditions des alliés espérées

A Washington, on espère que ce nouvel afflux d’aide américaine incitera les autres alliés de l’Ukraine à emboîter le pas en livrant également du matériel militaire, ce qui reste à voir.

Les chefs de gouvernement britannique et allemand ont promis mercredi un soutien militaire. inébranlable en Ukraine, mais le chancelier Olaf Scholz continue de refuser la livraison de missiles à longue portée à Kiev.

Le président du Conseil européen Charles Michel a remercié Joe Biden sur le réseau social un travail inlassable sur ce plan d’aide en affirmant que les Européens et les Américains étaient unis dans leur soutien à une Ukraine libre et indépendante.

Tout le monde se demandait comment cette histoire allait finir et ça se termine biens’est félicité le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays mène une opération internationale visant à acheter des munitions pour l’Ukraine.

Nous avons besoin du soutien américain et c’est formidable que le président ait signé cette loi, mais ce n’est pas le moment de se détendre. Au contraire, nous devons nous mobiliser et faire tout notre possiblea prévenu son homologue néerlandais Hanke Bruins Slot.