attaques et animosité dans la campagne à la mairie

Quelques heures plus tôt, les équipes de campagne de M. Ducharme et la cheffe d’Action Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, s’étaient déjà envoyées quelques flèches via les médias concernant le rôle de lobbyiste que jouait encore M. Ducharme au début. du mois d’avril pour la société Brigil.

La campagne électorale ne débute officiellement que le 26 avril. Les Gatinois sont appelés aux urnes le 9 juin. Jusqu’à présent, très peu d’engagements ont été pris par les principaux candidats.

Marc Bureau a précisé qu’il avait été contacté « de très nombreuses fois » au cours des dernières semaines par l’équipe de M. Ducharme afin qu’il se joigne aux conseillers Mario Aubé, Denis Girouard, Mike Duggan, Gilles Chagnon et Jean Lessard, qui se classe derrière l’ex-maire lors de sa conférence de presse, lundi matin, devant la Maison du Citoyen.

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La Ville de Gatineau recherche 10 millions de dollars supplémentaires pour compléter les premiers travaux de décontamination du site de la Fonderie. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

M. Bureau a fait savoir qu’il était hors de question pour lui d’appuyer M. Ducharme. “Je suis la personne la moins rancunière, mais je ne peux pas le supporter”, a-t-il déclaré. Nous avons eu de nombreux désaccords au fil des années. M. Bureau a rappelé que lorsqu’il était conseiller, il avait dormi dehors pendant deux nuits pour empêcher le maire Ducharme de fermer le Gîte ami. «Et de 2001 à 2005, je m’excuse, mais M. Ducharme n’était pas très présent dans cette ville», a-t-il poursuivi. On parle de 11 voyages internationaux, d’une vingtaine de villes visitées à travers le Canada et les États-Unis. Tout cela coûte très cher. »

C’est toutefois sur la transaction qui a permis à la Ville de Gatineau d’acquérir le site de la Fonderie et le Domaine Scott-Fairview au 100, rue Gamelin que M. Bureau a insisté, comme il l’avait fait lors de sa campagne à la mairie en 2005. Daniel Feeny, candidat à la mairie de 2005. campagne en cours, a également critiqué M. Ducharme pour avoir fait preuve d’un « manque flagrant de diligence » dans ce même dossier des terrains contaminés de la Fonderie, lundi.

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Bâtiment 9 sur le site du 100, rue Gamelin. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

« Comment pourrions-nous signer ça ? » a déclaré M. Bureau. Tous les bâtiments sont contaminés. Nous avons dû démolir tous les bâtiments sauf [le Bâtiment 9] au 100 Gamelin. Si nous voulons y réaliser un projet culturel, cela coûtera à la ville 20 millions supplémentaires. Dans la Fonderie, il faudra quand même mettre au moins sept ou huit millions de dollars. Cela représente 1% de taxe municipale pour les contribuables. […] Nous avons donné l’accord pour ce projet [acquisition de la Fonderie et du 100, rue Gamelin] dans un comité exécutif qui n’a réuni que trois personnes lors d’un appel téléphonique, a déclaré M. Bureau. Nous n’avions même pas prévenu le service d’urbanisme. Nous avons ensuite installé une école intermédiaire à l’intérieur du bâtiment du 100 Gamelin, même si celui-ci était contaminé aux BPC, à l’amiante et à toutes sortes d’autres contaminants. Nous avons convenu d’y mettre un collègue.

Piqué lorsqu’on lui a demandé de réagir par La droiteL’ancien maire Ducharme a déclaré qu’il n’avait aucune « leçon à tirer » par rapport à la transaction qu’il a faite avec la Commission de la capitale nationale (CCN), il y a près de 25 ans.

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Ancien maire et candidat à la mairie de Gatineau, Yves Ducharme. (Étienne Ranger/Archives Le Droit)

« J’ai accepté un don du gouvernement fédéral après la tenue des Jeux de la Francophonie en 2001 et ce sont des terrains extrêmement importants pour la Ville de Gatineau », a-t-il répondu. […] Le passé industriel de Hull ne disparaîtra pas. Nous avons des bâtiments qui sont contaminés, mais que nous pouvons utiliser. J’ai réussi à redynamiser la Fonderie qui est devenue un joyau pour l’usage du football en salle pour des milliers de jeunes. Le Domaine Scott-Fairview est un endroit magnifique où nous avons permis le départ du Collègue Nouvelle-Frontière qui avait besoin d’aide et d’un site. C’est après mon départ que la Ville a laissé se dégrader ces bâtiments.

M. Ducharme a également critiqué l’ancien maire Maxime Pedneaud-Jobin et son parti Action Gatineau pour avoir « pourchassé » les jeunes footballeurs de la Fonderie pour un « projet mort », soit la zone d’innovation en cybersécurité. “Là, le bâtiment se dégrade comme tous nos biens dans la ville”, a-t-il ajouté.

Le « club des garçons »

La conseillère indépendante et candidate à la mairie, Olive Kamanyana, a de son côté convoqué la presse à l’heure du déjeuner pour mettre fin aux spéculations lancées sur les réseaux sociaux par le conseiller Mike Duggan voulant qu’elle puisse se joindre, comme lui, à la campagne d’Yves Ducharme.

>>>Conseillère indépendante et candidate à la mairie de Gatineau, Olive Kamanyana.>>>

Conseillère indépendante et candidate à la mairie de Gatineau, Olive Kamanyana. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

“M. Duggan a un esprit créatif qui part de sa propre imagination », a-t-elle déclaré. Je ne veux pas du tout m’associer à ce groupe, a-t-elle déclaré. Je n’aurai pas besoin de conseils juridiques pour diriger cette ville. Je veux être le candidat de tous les citoyens. Je n’ai aucun lien avec une industrie ou un entrepreneur. Je suis le candidat du peuple et je propose un climat sain au sein du conseil et avec l’administration.»

Mme Kamanyana a décrit le groupe de conseillers qui se sont alignés derrière M. Ducharme lundi comme un « club de garçons ». Elle estime également qu’il s’agit d’un « parti fantôme » et que M. Ducharme devrait être honnête envers les citoyens et le présenter comme tel. « Est-ce qu’ils pensent tous vraiment qu’ils sont indépendants ? elle a demandé.

>>>Yves Ducharme et les six conseillers qui appuient sa campagne à la mairie de Gatineau.>>>

Yves Ducharme et les six conseillers qui appuient sa campagne à la mairie de Gatineau. (Étienne Ranger/Archives Le Droit)

Voir six de ses collègues autour de la table s’aligner derrière une autre candidature que la sienne n’émeut pas Mme Kamanyana. “Le club des garçons a été créé, c’est parfait, mais il ne faut pas s’énerver”, a-t-elle déclaré. […] Ce n’est pas le club de garçons ce qui fera gagner M. Ducharme. C’est sa réputation, son propre travail et sa vision qui le feront gagner ou non. Ce ne sont pas les élus autour de cette table qui nous feront gagner cette élection. […] La population de Gatineau est intelligente. Elle a marqué l’histoire en 2021 en élisant une femme à la tête de la municipalité et je sais que la population de Gatineau continuera d’innover et d’écrire l’histoire le 9 juin prochain.

“Elle n’a rien de tout ça”

M. Ducharme a répondu à Mme Kamanyana en attaquant ce qu’il considère comme un manque d’expérience et en rappelant que la véritable cible de cette élection doit être Action Gatineau.

“Elle [Mme Kamanyana] en est à son premier mandat, elle n’a aucune expérience, elle n’a rien à offrir aux Gatinois, a-t-il dit. La Ville de Gatineau dispose d’un budget de plus de 800 millions et de plus de 3 000 employés. Ce n’est pas une barque. C’est une doublure. Il faut de l’expérience, il faut de la vie, il faut un portfolio. Elle n’a rien de tout cela.

Quant aux critiques selon lesquelles il serait à la tête d’un « club de garçons », M. Ducharme a répondu par une question. « Qui est la dame qui reste à table ? » Il a demandé. Je ne les ai pas choisis parce que ce sont des hommes. Ils ont accepté de me rejoindre car ils reconnaissent que je suis un homme expérimenté qui peut faire avancer la Ville. Je ne peux pas dire à six hommes que j’aurais préféré trois femmes. Ce sont les élus qui acceptent de me suivre.»

Les conseillers Edmond Leclerc et Steven Boivin, deux indépendants dont les candidats pourraient tenter d’obtenir des appuis, ont indiqué qu’ils n’entendaient pas prendre position sans avoir vu les programmes électoraux de ces derniers. «C’est important sur quoi on se base pour soutenir quelqu’un», a déclaré M. Boivin. À part M. Feeny, personne n’a encore pris d’engagement. M. Ducharme n’a pris aucun engagement. Sur quoi nous basons-nous pour soutenir cette personne », a-t-il déclaré.

 
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