Kate Middleton, Ariana Grande, Harry Styles ont tous un point commun : ils ont des fossettes. Il n’est donc pas surprenant que cette caractéristique du visage soit devenue une véritable tendance. À tel point que certains ont recours au scalpel. Martina Schneider, chirurgienne esthétique exerçant à Zurich, nous explique en quoi consiste cette procédure et pourquoi elle la déconseille.
«Les fossettes naturelles sont en fait des rétractions de la peau qui se forment lorsque les muscles du visage se contractent», explique le Dr Schneider. La plupart du temps, les fossettes sont liées au muscle zygomatique, qui chez certaines personnes devient déprimé et provoque une rétraction de la peau lorsqu’elles sourient. C’est ce que nous essayons de réaliser grâce à la chirurgie. « En gros, nous faisons des points à l’intérieur de la bouche pour attacher le muscle à la peau de la joue afin de créer une empreinte à l’extérieur. Parfois, du tissu sous-cutané ou même du muscle est également retiré pour renforcer l’effet », ajoute-t-elle.
Martina Schneider n’est pas favorable à cette intervention qui, selon elle, n’est pas sans risque. « Comme la cicatrisation ne se produit pas toujours comme espérée, il peut arriver que les résultats ne soient pas naturels ou que les capitons soient asymétriques », précise-t-elle. Sans compter qu’il n’est pas exclu que la peau ou un nerf soit endommagé, ce qui risque de laisser des cicatrices ou de fragiliser le muscle.
Même si tout se passe bien, Martina Schneider reste sceptique quant au côté naturel de l’intervention. « Comme nous ne pratiquons pas cette procédure à la clinique Utoquai, je ne peux pas répondre à cette question », dit-elle.
Êtes-vous toujours déterminé à avoir des fossettes ? Le chirurgien met en garde contre le fait que « même si ce procédé chirurgical est pratiqué depuis les années 1960, il s’agit avant tout d’une mode ». Selon elle, les tendances changent vite et même si on en est satisfait au départ, on risque de le regretter plus tard. « On se demande quel sera le résultat après dix, vingt ou trente ans », dit-elle. Martina Schneider déconseille donc l’intervention. Elle pense qu’il est préférable de laisser les fossettes à ceux qui en sont naturellement dotés.
