Le Challenge français premier éliminé de l'America's Cup

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L'équipe Orient Express Racing a été battue par l'équipe britannique Ineos et est donc définitivement éliminée de la Louis Vuitton Cup.

Ce ne sera donc pas pour cette fois. Incapables de remporter l'America's Cup, la légende de la voile en équipage, depuis sa création en 1851, les marins français ont encore échoué et sont déjà éliminés des 37et édition. Contraints de remporter leur dernière régate qualificative pour la Louis Vuitton Cup, ils se sont inclinés ce lundi face à l'équipe britannique d'Ineos.

Une défaite d'1 minute 11 qui enterre définitivement leurs rêves de qualification pour les demi-finales. « Nous sommes très déçus, nous y avons cru jusqu'au bout, a avoué Stéphane Kandler, le patron du Challenge français, au micro de Canal +. « On a visé plus haut, il ne faut pas le cacher. C'est la compétition, on est une équipe jeune. Il y a trois ans, on était avec notre crayon et notre gomme ».

Absente de la dernière édition à Auckland, l'équipe française qui avait repris la conception du bateau néo-zélandais n'a remporté qu'une seule victoire en huit régates à Barcelone. Et elle tire sa révérence en se classant cinquième et dernière de la Louis Vuitton Cup chargée de sélectionner le challenger qui affrontera le tenant du titre néo-zélandais lors de la Louis Vuitton Cup en octobre, seuls les quatre premiers étant qualifiés pour les demi-finales.

Jamais en position de gagner

Lors de cette ultime régate, qu'ils devaient absolument remporter pour espérer dépasser au classement les Suisses d'Alinghi, quatrièmes avant cette dernière journée avec 2 victoires, les marins français n'ont jamais réussi à prendre la tête dans des vents très faibles. Après un meilleur départ des hommes de Ben Ainslie, Quentin Delapierre et son équipage n'ont concédé du terrain que pour se retrouver à 25 secondes après le premier bord au près. S'en sont suivis des passages aux bouées suivantes avec 47'', 1'24, 1'04 et toujours au moins 500 mètres de retard.

Le seul espoir de sauver leur tête fut une erreur de manœuvre des Britanniques et un atterrissage rédhibitoire dans des vents très faibles pour ces hydravions. Mais pas de miracle, et au final, un écart de 1'11 qui scelle donc la fin d'une aventure humaine riche mais dont il faut bien dire qu'elle fut très décevante sur le plan sportif.

Avec la conception du bateau néo-zélandais pour construire le monocoque français et le soutien de marins de renom comme Frank Cammas, directeur de la performance mais aussi du groupe Accor, l'équipe française avait sans doute les moyens de faire beaucoup mieux, comme nous le confiait Quentin Delapierre avant le départ de sa première America's Cup. « Nous nous sommes battus mais ce n’était pas suffisant », a-t-il déclaré après l’élimination. « J’ai hâte de poursuivre notre projet pour que nous revenions plus forts. ».

Bruno Dubois, le co-patron du Challenge Français, n'a pas caché son émotion sur Canal + : « Il y a un mélange d’émotion, de tristesse et de colère. Cela m’agace mais c’est comme ça. »… Oui, comme ça depuis des décennies et des décennies. L’espoir toujours, l’ambition souvent et la déception encore une fois. La malédiction française dans la plus vieille compétition sportive du monde continue…

 
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