Après l’âge d’or de la libéralisation, le temps de la famine – Mon Blog

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Face à la pression des parents en quête de solutions de garde pour leurs bébés, les groupes de crèches privées, financés par l'argent public, sont devenus incontournables en moins de vingt ans.

Cet automne, une nouvelle crèche ouvre ses portes dans le centre-ville de Vannes, dans le Morbihan. L'établissement pouvant accueillir 32 tout-petits est la dernière extension du groupe Babilou. Aujourd'hui, les sociétés privées gèrent plus d'un quart des places en crèche, contre à peine 7 % en 2012, et quatre acteurs dominent le marché : Grandir-Les Petits Chaperons rouges (20 000 enfants accueillis), Babilou (13 400), La Maison bleue (18 000) et People & Baby (11 000).

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Cette évolution répond à une demande des familles confrontées à un accès rationné aux crèches publiques. Moins d’un enfant de moins de 3 ans sur cinq y obtient une place. Faute de solution, plus de 150 000 parents – notamment des mères – arrêtent de travailler. Face à la pression, depuis 2004, le secteur de la petite enfance a été libéralisé et les gouvernements successifs ont choisi d’accorder des subventions aux acteurs privés pour construire plus rapidement des crèches et déléguer leur gestion fastidieuse.

Une entreprise qui suscite l’intérêt des fonds d’investissement

Un crédit d'impôt a été créé pour les employeurs qui réservent des lits bébé à leurs salariés. Les opérateurs privés peuvent obtenir une délégation de service public accordée par une collectivité locale (mairie, département…), qui rendra le coût pour les familles aussi bas qu'une crèche publique.

Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics les autorisent à créer des « micro-crèches », moins réglementées et plus coûteuses pour les parents… mais pas beaucoup plus que l’accueil chez une assistante maternelle ou à domicile. « Le secteur privé offrait à la fois des horaires d’ouverture plus courts et la promesse d’une gestion RH et administrative attractive pour de nombreuses communes aux budgets limités », pointe Elisabeth Laithier, présidente du Comité sectoriel Petite enfance.

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En peu de temps, ces groupes privés sont devenus incontournables. Mais leur modèle économique, alimenté par l’argent,[…]

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