L'art et la méthode pour dire non au travail – Mon Blog

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Quatre sociologues – toutes des femmes – ont mené une expérience. À elles toutes, elles ont refusé plus de 100 candidatures pendant près d’un an et en ont observé les conséquences avant de publier leurs résultats dans la prestigieuse revue scientifique Nature en 2022. Deux ans plus tard, alors qu'ils se lancent un nouveau défi, les Le Financial Times regarde leurs conclusions.

Ils ont répertorié dans un tableau Excel les demandes qu’ils ont refusées (participation à une conférence, rédaction d’un article, tâche administrative, etc.), les raisons et leur ressenti après chaque refus, et ils se sont rendu compte qu’ils ne regrettaient pas d’avoir dit non. Au total, il leur a fallu dix mois pour atteindre leur objectif de 100 refus, mais le nombre de propositions acceptées est resté plus élevé.

« Tout d’abord, le suivi de votre travail vous permet de dire plus facilement non, en partie parce que vous avez une meilleure idée de ce que vous faites. De plus, un non ferme est préférable à un non modéré ou partiel, car accepter, par exemple, de donner une conférence dans les mois à venir ou de réviser un article au lieu de le co-écrire conduit invariablement à des exigences plus importantes par la suite. » résume le quotidien britannique.

De plus, lors de l’étude d’une proposition, nous pouvons nous poser la question de sa pertinence par rapport à notre travail, de la volonté que nous avons d’y répondre, du temps qu’elle nécessitera et que nous n’utiliserons pas à servir d’autres engagements.

Autre enseignement tiré de cette expérience : à chaque refus, les chercheurs se sentaient coupables et craignaient de passer à côté de quelque chose. Or, ces craintes se sont révélées infondées puisque les refus n’ont pas porté préjudice à leurs relations professionnelles.

AR Siders est professeur associé au Centre de recherche sur les catastrophes de l'Université du Delaware et l'un des quatre chercheurs participant à cette étude. Contacté par le Le Financial Times, Elle a expliqué que l’équipe s’était lancé un nouveau défi : « Nous essayons maintenant de compter 100 refus chacun au cours de l’année se terminant en décembre 2024, donc ensemble nous devrions dire non à 400 demandes. » Elle module aussi ses engagements en acceptant moins de demandes importantes qui pourraient nuire à la qualité du reste de son travail. Bref, elle dit non plus souvent et plus souvent aux demandes plus importantes.

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