Découvrir la Lituanie en librairie

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« La Lituanie est une énigme pour les Français “, admet-il franchement Jaroslav Melnikauteur de L'oiseau qui buvait du lait (Actes Sud, 2023, traduit par Michèle Kahn), dans une cour attenante à la Maison de la Littérature de Vilnius. À ses côtés, l'écrivain et journaliste français Thierry Clermont abonde : « Malgré une histoire culturelle forte et des liens avec la France, la Lituanie souffre d'un déficit d'image et a du mal à se faire connaître ».

Ainsi, du 12 septembre au 12 décembre, le pays balte est à découvrir à travers la Saison culturelle lituanienne en France, sur le thème « Se voir dans l'autre ” Souhaité par les présidents français et lituanien Emmanuel Macron et Gitanas Nausėda Il y a trois ans, l'événement devait être le « point de départ pour un renouveau des échanges culturels franco-lituaniens « , expliquent l’Institut culturel lituanien et l’Institut français dans un communiqué.

Jamais vu auparavant

Durant trois mois, plus de 200 événements sont organisés sur le sol français pour montrer toutes les facettes de la culture lituanienne. Côté livre, le festival de littérature vivante Extra ! au Centre Pompidou mettra par exemple à l’honneur le poète et cinéaste Jonas Mékas (du 12 au 22 septembre) tandis que le festival VO-VF (du 4 au 6 octobre) accueillera l'équipe de la revue de littérature Revue de Vilniustraduit en français pour la première fois.

Le pays de naissance de Romain Gary suscite également un intérêt sans précédent de la part des maisons d’édition françaises. Une quinzaine de titres lituaniens sont parus ou le seront en 2023 et 2024. Du jamais vu pour cet État balte où la littérature a longtemps été censurée et dont la capitale Vilnius a été nommée Ville de littérature en 2021 par l’Unesco.

Parmi ces livres : les deux volumes de L'impératrice Pierre de Kristina Sabaliauskaite (Quai Voltaire, 2023, traduit par Marielle Vitureauavec une réédition en format de poche prévue en octobre chez Folio/Gallimard), Le linceul blanc d'Antanas Skéma (Cambourakis, janvier 2024, traduit par Migle Dulskyt), les œuvres complètes de Jonas Mékas (Editions Nous/International Poetry Center of Marseille, September 6, translated by Stéphane Bouquet, Tadas Bugnevicus, Jean-Baptiste Cabaud et al.), Ténèbres et compagnie de Sigitas Parulskis (Agullo, traduit par Marielle Vitureau, 26 septembre) ou encore Je ne me lasse jamais de vivre de Jaroslav Melnik (Actes Sud, 6 novembre).

Promenade littéraire

« Rien de tel que de visiter les petits bistrots, les quais et les parcs publics pour découvrir une ville, de profiter de l'ombre des églises, de prendre le bus ou un train régional, de flâner dans les ruelles des marchés de plein air. Observer, écouter, renifler, fouiller, toucher. Surprendre. Créer des souvenirs, des dates, anticiper des images. ” écrit Thierry Clermont. Dans Tango de Vilnius (Stock, 4 septembre), l'écrivain et journaliste emmène les lecteurs dans ses pérégrinations au cœur de Vilnius, la capitale de la Lituanie.

 
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