Des soldats américains en partance pour le Niger et sous pression au Tchad

Des soldats américains en partance pour le Niger et sous pression au Tchad
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Un drapeau américain et un drapeau nigérian hissés côte à côte, dans le camp de base pour la construction de la base aérienne 201, à Agadez (Niger), le 16 avril 2018. CARLEY PETESCH / AP

« Pas de bottes sur le terrain. » La stratégie mise en œuvre depuis l’administration Obama pour réduire l’empreinte de la présence militaire américaine dans les zones de conflit est sur le point d’atteindre, à contrecœur, son point d’achèvement au Sahel. Vendredi 19 avril, plusieurs responsables américains ont annoncé, sous couvert d’anonymat, que Washington avait accepté la demande du Niger, sous régime militaire depuis juillet 2023, de retirer du pays ses 1 100 soldats, principalement déployés sur la base d’Agadez.

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Cette décision confirme la perte d’influence stratégique pour mener des opérations de renseignement sur les groupes armés en Libye et dans tout le Sahel, au moment où la Russie accroît son influence dans le pays comme chez ses voisins. Elle est intervenue suite à la rencontre entre le secrétaire d’État adjoint américain, Kurt Campbell, et le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, en visite aux États-Unis pour rencontrer également des responsables de la Banque mondiale et du Fonds d’union monétaire internationale, en vue de obtenir une reprise des décaissements, suspendus depuis le putsch.

Quatre mois après le départ forcé des soldats français du Niger, l’annonce d’un retrait des soldats américains confirme l’échec de la stratégie diplomatique menée par Washington. Depuis le putsch qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les États-Unis tentent de négocier le maintien de leur présence avec le régime putschiste du général Abdourahamane Tiani, attiré comme ses pairs maliens et burkinabés par les sirènes de Moscou.

Partenariats avec la Russie et l’Iran

Ces tentatives furent vaines. Le 16 mars, le gouvernement nigérien a dénoncé les accords de défense signés en 2012 qui encadrent la présence militaire américaine. Selon des sources concordantes, les États-Unis ont tenté de conditionner la reprise de leur coopération sécuritaire, suspendue au lendemain du coup d’État, à l’obtention de garanties de la junte sur les conditions des partenariats récemment conclus avec la Russie et l’Iran, autre pays dont l’influence a été renforcée. n’a cessé de s’affirmer depuis le coup d’État.

Le 10 avril, une centaine d’instructeurs de l’Africa Corps, nouveau label de la présence paramilitaire russe au Sahel, débarquent à Niamey. La mission officielle de ces hommes serait de former l’armée nigérienne, notamment à l’utilisation d’un système de défense antiaérienne fourni par la Russie. Trois mois plus tôt, le premier ministre nigérien s’était rendu à Téhéran pour esquisser les contours du renforcement de la coopération avec l’Iran, sans donner de précisions sur la nature des contrats envisagés. Une préoccupation évidente pour les pays occidentaux, les États-Unis en tête.

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