L’IA de Microsoft qui inquiète

C’est assez rare pour être souligné, mais Microsoft lui-même admet son inquiétude face à d’éventuels abus liée à l’IA expérimentale qu’elle vient de dévoiler et reconnaît que cette technologie pourrait être utilisée à mauvais escient pour se faire passer pour une personne. Faire amende honorable c’est bien, faire preuve de prudence c’est mieux. Microsoft a ainsi annoncé qu’il ne donnerait pas de détails techniques et quecela ne rendrait pas le nouvel outil disponible ” jusqu’à ce que nous soyons sûrs que la technologie sera utilisée de manière responsable et conformément à la réglementation applicable« .

Et c’est vrai que VASA-1 fait peur tant il semble parfait. Les chercheurs ont publié de nombreux exemples en ligne sur la page du projet Microsoft, et le résultat est époustouflant. Microsoft Research Asia aurait utilisé plusieurs technologies complexes associées au deep learning (l’apprentissage en profondeur) développer l’outil capable de prendre une image fixe, ou même un simple dessin d’une personne, et un fichier audio existant pour créer un visage réaliste parlant en temps réel.

crédit photo : Microsoft

VASA-1 : des vidéos plus vraies que nature

Nous avions déjà vu de nombreux outils (pour autant faux profond), comme Fliki ou le très avancé Runwayoffrent des possibilités similaires, mais pas avec un tel niveau de réalisme.

Comme le détaillent les chercheurs sur la page de l’Université Cornell, leur premier modèle, VASA-1, « est capable non seulement de produire des mouvements de lèvres parfaitement synchronisés avec l’audio, mais aussi de capturer un large spectre de nuances du visage et des mouvements de tête naturels qui contribuent à la perception d’authenticité et de vivacité. Les principales innovations comprennent un modèle holistique de dynamique faciale et de génération de mouvements de tête qui opère dans un espace de visage latent« .

Pour justifier ses recherches, Microsoft Asia explique que VASA-1 vise essentiellement à renforcer l’équité en matière d’éducation, ainsi qu’améliorer l’accessibilité pour les personnes ayant des difficultés de communication, en leur permettant d’avoir un avatar pour s’exprimer à leur place. Un avatar qui pourrait aussi proposer accompagnement et soutien thérapeutique à ceux qui en ont besoin.