il n’y a pas eu de fraude, affirme la défense

Sébastien Ruché

Bellinzone

Publié le 18 avril 2024 à 20h18 / Modifié le 18 avril 2024 à 22h10

Il n’y a eu aucune fraude dans ce volet suisse du scandale 1MDB, a soutenu Daniel Zappelli jeudi après-midi devant le Tribunal pénal fédéral. La veille, le Ministère public fédéral (MPC) avait requis 10 ans de prison et de détention pour le client de l’avocat genevois, Tarek Obaid, l’ancien patron de la société PetroSaudi. Aux côtés d’un autre cadre de la défunte société genevoise, le binational saoudien et suisse est actuellement jugé pour escroquerie professionnelle et blanchiment aggravé notamment. Son avocat a plaidé l’acquittement complet, jugeant la peine demandée « injuste, exagérée, et qui n’est pas étayée par le dossier ».

Pour rappel, les deux prévenus sont soupçonnés d’avoir participé au détournement de 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds souverain malaisien, entre 2009 et 2011. Selon l’accusation, ils auraient élaboré un plan sophistiqué avec la complicité de Jho. Low, cerveau présumé de ce vol extraordinaire et conseiller du Premier ministre malaisien de l’époque Najib Razak (condamné par la suite à 12 ans de prison pour corruption dans cette affaire, peine réduite à 6 ans en février). Personnellement, Tarek Obaid est accusé par le MPC d’avoir empoché au passage au moins 570 millions de dollars, ainsi que plusieurs centaines de millions supplémentaires provenant d’investissements avec l’argent volé.