L’intelligence artificielle, sujet de controverse pour diverses raisons comme la gestion des droits d’auteur, la consommation d’énergie, les soucis de confidentialité ou encore la fourniture de réponses parfois erronées par des chatbots comme ChatGPT, soulève de nombreuses questions. L’augmentation de la fraude par deepfake est une Source de préoccupation majeure. Quel sera son impact futur ?
Selon une enquête menée par Regula, spécialiste de la vérification d’identité, 37% des entreprises ont été victimes de fraude vocale Et 29 % de fraude vidéo impliquant des deepfakes sur les smartphones. Il est important de noter que ces chiffres ne représentent probablement que la pointe de l’iceberg, car de nombreuses entreprises ne signalent pas ce type de fraude. Il existe un consensus parmi les partisans et les critiques : la technologie de l’intelligence artificielle (IA) imprègne tous les niveaux de notre vie numérique, du monde des affaires à la politique en passant par la culture. Avec cette prolifération, un utilisation illicite de l’IA a été relevé : celui des deepfakes.
Deepfakes pour désinformer et frauder
Les deepfakes sont des vidéos ou des fichiers audio générés par l’IA qui usurpent l’identité de personnalités, telles que des célébrités ou des hommes politiques, dans le but de « diffuser des informations fausses ou trompeuses ou frauder les consommateurs ». Les entreprises du monde entier commencent déjà à ressentir l’impact de ce type de contenu.
Une menace croissante pour les entreprises
Une enquête menée auprès de plus de 1 000 experts en détection et prévention de la fraude par le fournisseur d’identification Regula, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, a révélé que de nombreuses entreprises avaient été victimes de l’un des trois types de fraude d’identité avancée. En effet, 46% des personnes interrogées ont signalé des cas de fraude à l’identité synthétique, dans lesquels une combinaison de données d’identité réelles et fausses a été utilisée. Quant aux deepfakes vocaux utilisés, 37% ont noté leur utilisation. Les deepfakes vidéo sont moins courants, avec seulement 29 % des personnes interrogées qui en sont victimes. Cependant, cela pourrait évoluer rapidement avec le développement de technologies d’IA générative, comme l’outil Sora d’OpenAI.
Dans tous les cas, les entreprises peuvent prendre un certain nombre de mesures pour se protéger contre la fraude par deepfake, notamment :
- Éduquez les employés sur les dangers des deepfakes et sur la manière de les identifier.
- Mettez en œuvre des contrôles de sécurité stricts, tels que l’authentification à deux facteurs et la vérification biométrique.
- Utilisez un logiciel de détection des deepfakes.
- Surveillez les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne à la recherche de deepfakes qui pourraient nuire à l’entreprise.
L’inquiétude grandissante
Cette inquiétude est également partagée par 80 à 90 % des experts interrogés qui considèrent ces trois modes de fraude comme une réelle menace. « Les fausses identités générées par l’IA peuvent être difficiles à détecter pour les humains à moins qu’ils ne soient spécialement formés pour le faire »prévient Ihar Kliashchou, directeur technique chez Regula.
