Le retour des rois

Le retour des rois
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Le jeu : Un peu de calme après la tempête

On a eu droit à un match aller totalement fou (3-3) avec trois buts après seulement 14 minutes de jeu. Mercredi, il était clair dès le départ qu’aucune des deux équipes n’avait envie de donner le même rythme effréné lors de cette rencontre. C’était très lent en début de match, puis le Real plongeait (12e). Ce qui a suivi a été ce à quoi on s’attendait : une grosse possession anglaise (61% au total, 69% en seconde période), un bloc madrilène bien en place et prêt à faire des dégâts sur les contre-attaques.

Jusqu’à la caricature. 18 corners à 1 pour City, 120 attaques à 19, 33 tirs à 8, 88 ballons dans la surface à 12. Mais si les Citizens ont d’abord multiplié les situations claires, à l’image de la barre d’Erling Haaland (19e), ils ont patiné un peu plus après le redémarrage. La solution est finalement venue à la fois du banc – grâce à la percussion de Jérémy Doku – d’une grosse erreur d’Antonio Rüdiger, et du talent de Kevin De Bruyne, toujours aussi redoutable en C1, toujours aussi impitoyable face au Real.

A l’arrivée, les deux favoris à la victoire finale se sont neutralisés dans deux types de matches différents, l’un débridé, l’autre plus fermé, et chacun dans son style – ultra possession contre solidité et jeu de transitions. Il n’y a eu que des pénalités pour départager les deux derniers vainqueurs de la compétition. Petit match dans lequel le Real s’est montré froid, lorsque Bernardo Silva, visiblement en surchauffe, a précipité la chute de son équipe, qui participait à la première séance de tirs au but de l’histoire du club mancunien en Coupe d’Europe.

Les joueurs : De Bruyne a tout essayé, Lunin a failli tout rejeter

On avait presque oublié son absence à l’aller tant le match avait été spectaculaire et riche en gestes de classe, mais Kevin De Bruyne a encore une fois prouvé qu’il était l’une des boussoles de ce Manchester City. Le Belge a égalisé, mais a raté le ballon de qualification. Kyle Walker, fautif sur l’ouverture du score du Real, a montré pour le reste qu’il était bel et bien l’arme fatale face à Vinicius Junior.

En face, alors que Jude Bellingham peine à retrouver son éclat – malgré son superbe contrôle au début du but madrilène – Rodrygo continue de performer dans l’ombre, lui qui est le meilleur buteur madrilène en C1 cette saison. Dans les buts du Real, Andriy Lunin a une nouvelle fois brillamment compensé l’absence de Thibaut Courtois. L’international ukrainien a essuyé quelques frayeurs mais a tenu bon face à l’équipe adverse sur sa surface, avant de décocher deux tirs au but consécutifs, ceux de Bernardo Silva et Mateo Kovacic.

Rodrygo célèbre l’ouverture du score

Crédit : Getty Images

Le facteur X : City manque le cadre en fin de match

Désormais impliqué sur 12 buts lors de ses 13 derniers matches de Ligue des Champions, Kevin De Bruyne aurait pu rendre les chiffres parfaitement égaux. Après son égalisation (76e), il a d’abord enroulé une frappe juste au-dessus (78e) puis a encore raté le cadre en position idéale dans la surface (82e). Deux ballons de 2-1 dans le money time et dans le plus gros temps faible du Real dans ce match. Et une élimination à l’arrivée.

La statistique : 17

Le Real Madrid disputera la 17e demi-finale de Ligue des Champions de son histoire, un bilan encore amélioré. Ce sera le 10ème de Carlo Ancelotti comme entraîneur, ce qui permet à l’Italien d’égaler la référence en la matière, un certain… Pep Guardiola.

Déclaré : Jude Bellingham (TNT Sports)

La plupart des équipes s’effondrent lorsque City les domine, mais nous avons très bien résisté. Aujourd’hui, tout se résumait à la mentalité

La question : est-ce encore la même histoire ?

Il a fallu l’une des meilleures performances de Manchester City sous Pep Guardiola pour dégoûter le Real Madrid dans sa compétition. L’année dernière, l’Etihad Stadium avait été le théâtre d’une démonstration infligée aux Merengue par les Citizens lors de la demi-finale retour (4-0). De quoi effacer la terrible désillusion de 2022, où le Real, déjà en demie, avait crucifié ce même adversaire lors d’un match retour fou au Bernabeu (3-1, 4-3 pour City à l’aller), comme il l’avait dit. le secret. Autant dire que Pep Guardiola avait trouvé la solution et combiné les armes pour mettre fin à l’hégémonie du Real dans la compétition. Que cette force presque mystique qui accompagne Real l’avait, peut-être, finalement quitté.

Mais Bernardo Silva a prévenu mardi en conférence de presse d’avant-match : les Madrilènes restent « les rois de la compétition ». Ceux qui savent s’adapter aux absences de Thibaut Courtois, David Alaba et Aurélien Tchouaméni face à l’effectif le plus dense d’Europe. Qui a marché sur l’Europe grâce à son trio de milieu Casemiro – Modric – Kroos et qui continue de le faire alors que le premier est parti, le second trône désormais sur le banc et se permet même de rater ses tirs au but. Qui peut contenir City sur sa pelouse, dans une compétition où le champion sortant avait marqué trois fois à chaque match disputé jusqu’à présent cette saison. Qui aiment appliquer encore et encore le même plan, avec quelques ajustements à « Don Carlo » – comme Vinicius dans une position plus axiale.

Et si City avait trouvé la clé contre ce qui semblait être une fatalité, le Real l’a confisquée. On le savait, le favori était dans ce quart de finale. Mais le roi, qui a remporté cinq des dix dernières éditions de la compétition et qui vient d’atteindre le dernier carré pour la quatrième fois consécutive, est toujours le même. Qui peut le contester ? Plus aucune preuve n’apparaît sur papier.

Antonio Rüdiger – Real Madrid

Crédit : Getty Images

 
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