Conseil communautaire – L’insoutenable légèreté de l’eau

Eau et assainissement étaient au menu du conseil communautaire qui s’est tenu jeudi soir à l’Embarcadère de Montceau-les-Mines.

De quoi s’agissait-il? Sachant que les contrats de gestion « eau et assainissement » en cours arriveront à échéance le 31 décembre 2025 (avec une entreprise locale créée en 2018, Creusot Montceau Eau, filiale à 100 % de Véolia pour 8 ans), la communauté urbaine Creusot Montceau envisage son méthode de gestion future. Après avoir procédé à une phase d’audit, le conseil communautaire va changer le mode de gestion de ses services d’eau et d’assainissement en adoptant la gestion concernée dans une entreprise dédiée au lieu d’une entreprise locale actuellement et pour une durée de 9 ans (2026 à 2034).

Comme l’explique Jean-Marc Frizot, vice-président adjoint chargé du cycle de l’eau, l’audit a porté sur un volet technique, un volet financier et un volet contractuel. Plusieurs scénarios de mode de gestion ont été comparés dont la gestion directe, les concessions sous diverses formes, la gestion intéressée avec une société dédiée ou encore la création d’une société d’économie mixte à activité unique (SEMOP) selon différents critères. comme la compétitivité du prix du service, le contrôle de l’opérateur, le transfert des risques, la réactivité du malus ou encore le contrôle des prix pour les abonnés qui sont au nombre de 45 000 sur le CUCM.

La gestion intéressée est une forme d’opération dans laquelle la collectivité locale contracte avec un professionnel pour exploiter un service public. La collectivité rémunère le « dirigeant intéressé » avec une rémunération composée d’un honoraire fixe et d’un pourcentage sur les résultats d’exploitation « un incitatif », tandis qu’une société dédiée est « plus avantageuse, elle offre une meilleure attractivité pour les candidats potentiels et un amortissement annuel des investissements plus faible ». », explique le vice-président.

Ce sujet a réveillé l’opposition de la même manière que Lionel Duparay (Montceau) espère « qu’il réveillera (aussi) certaines personnes qui s’intéressent à l’eau ».

Métropole pas forcément le bon exemple

Charles Landre (le Creusot), pour une fois, n’a pas été le seul à sortir la tête de l’eau. Il a déjà regretté au départ, « que ce sujet ait fait l’objet d’une présentation courte et concise », avant de reprendre son souffle et d’ajouter : « vous avez écarté la question de la gestion d’une peine. C’est mal comprendre la gestion de l’eau en . Il aurait aimé un vrai grand débat sur l’eau, notamment savoir qui doit supporter les coûts et les risques « si ce n’est aujourd’hui l’habitant de la CUCM avec l’augmentation du prix de l’assainissement et de l’eau » et où iront les bénéfices ?

Charles Landre, au prix d’un nouveau casting, aurait quand même souhaité une présentation des différents modes de gestion pour « éclairer les conseillers communautaires et les habitants du CUCM, très intéressés par cette question ». Et avant de heurter le mur de la finition, il a ajouté : « Je constate que vous faites le choix de la continuité. C’est dommage “.

C’est au tour de Jean-Marc Frizot de plonger dans le grand bain pour distancer les deux adversaires. « Premièrement, nous n’excluons rien, si ce n’est que la gestion directe présente des risques financiers et opérationnels. Ensuite, ne faites pas de lien entre l’augmentation et la gestion de l’eau. Il évoque ensuite les 5 millions de KWH pour faire fonctionner les stations d’épuration et l’augmentation du prix de l’énergie et donne l’exemple de la Métropole de Lyon et de son service annexe.

La Métropole de Lyon interpelle Marie-Claude Jarrot (Montceau) pour contredire le vice-président. « Ce n’est pas un service annexe, c’est la ville qui a repris Véolia. L’eau et l’assainissement sont un véritable service de la Métropole de Lyon. La gestion directe, en somme.

David Marti, président du CUCM lance alors une bouée à Jean-Marc Frizot. « Oui, mais après 18 mois, rien n’est fait. Une reprise prend beaucoup de temps », dit-il. “Ce qui nous préoccupe c’est le traitement de l’eau et son acheminement et les résultats ne sont pas si mauvais avec notamment un rendement de 80%, soit 20% de fuite”.

Bref, malgré des eaux un peu troubles ce jeudi soir, il faut comparer ce qui est comparable. « Aucun territoire n’est comme un autre », souligne David Marti.

Au moment du vote, seul Charles Landre avait voté contre.

Quant à Kundera dans son Insupportable légèreté de « l’eau », l’exécutif et l’opposition se passionnent pour les histoires d’eau mais ils ne partagent pas les mêmes lignes d’eau.

Jean-Bernard

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