Si la marque de chips Amica voulait faire parler d’elle, elle a réussi. Il y a quelques jours, un spot publicitaire est apparu à la télévision italienne. On voit une religieuse se préparer pour la messe. Elle sort un calice d’une armoire mais au lieu de prendre des hosties, distribuées aux fidèles après l’office, la religieuse y place des chips. Si cette petite plaisanterie peut paraître anodine, elle a provoqué un véritable tollé au sein de la communauté catholique, rapporte « La Repubblica ».
Ce qui ne marche vraiment pas, c’est la comparaison entre chips et gaufrettes, mais aussi la connotation sexuelle véhiculée dans cette publicité. En effet, « chips » en italien se dit « patatina », terme qui peut aussi désigner le genre féminin. L’Association italienne des auditeurs de la radio et de la télévision (Aiart) a crié au « blasphème ». Elle a demandé la suspension immédiate du spot publicitaire, qui « offense la sensibilité religieuse de millions de catholiques pratiquants » en « banalisant la comparaison » entre chips et gaufrettes.
Sur les réseaux sociaux, les avis étaient partagés. Certains, indignés, décident de boycotter la marque. « Cela ne servait à rien d’être aussi blasphématoire, offensant et diabolique. Vous souhaitez gagner beaucoup d’argent en comparant la gaufrette à une chips ? Alors bravo pour votre manque de sensibilité, d’intelligence et de bon sens”, a tempéré un internaute. D’autres ont opté pour l’humour : « Je suis vraiment déçu et attristé par la pub avec des chips et des nonnes. Rocco Siffredi aurait dû jouer le curé”, a plaisanté un internaute de…
La commission de contrôle de l’Institut d’autodiscipline publicitaire (IAP) s’est penchée sur la question, rapporte le « Corriere del Ticino ». Elle a décidé de bloquer la diffusion du célèbre spot, estimant qu’il était « nuisible aux sentiments religieux des gens ». « Le parallèle que fait le message entre la chips, décrite comme une « divinité du quotidien », et l’hostie, qui représente évidemment le divin, prend la forme d’une moquerie du sens profond du sacrement de l’Eucharistie, ce qui signifie que le croyant peut plus que raisonnablement se sentir offensé », a expliqué l’IAP.
