« Il y a une date », dit Benjamin Netanyahu à propos de l’offensive de Rafah

« Il y a une date », dit Benjamin Netanyahu à propos de l’offensive de Rafah
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Des Palestiniens marchent au milieu des destructions causées par une offensive aérienne et terrestre israélienne à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 avril 2024. FATIMA CHBAIR / AP

Israël maintient ses plans offensifs sur Rafah, ville frontalière avec l’Égypte, au sud de la bande de Gaza, où près d’un million et demi de Palestiniens ont trouvé refuge. Lundi 8 avril, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort de 32 Palestiniens en vingt-quatre heures, portant le bilan total, après six mois de guerre, à 33 207 morts. Côté israélien, la guerre a fait 1 170 morts, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de chiffres officiels israéliens.

Sur le terrain, des témoins ont raconté à l’AFP que plusieurs frappes aériennes avaient touché une maison et un terrain agricole à Rafah, ainsi que les secteurs de Nousseirat et Deir Al-Balah, au centre du territoire assiégé. Des tirs d’artillerie ont également visé le sud-ouest de la ville de Gaza, au nord de l’enclave.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré sa détermination à détruire le Hamas « dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah », malgré l’inquiétude de la communauté internationale et la pression de son allié américain, qui désapprouve l’opération. Victoire sur le mouvement islamiste palestinien « exige l’entrée à Rafah et l’élimination des bataillons terroristes. Cela arrivera – il y a une date »» a déclaré Netanyahu dans une déclaration vidéo lundi.

Les États-Unis ont fermement réaffirmé lundi leur opposition à toute opération israélienne majeure à Rafah : « Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous pensions qu’une invasion militaire massive de Rafah aurait un effet extrêmement préjudiciable sur ces civils et nuirait en fin de compte à la sécurité d’Israël. »Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a déclaré aux journalistes.

Des milliers de Palestiniens sont retournés à Khan Younes

Les soldats israéliens se sont retirés dimanche de la grande ville de Khan Younes, épicentre des combats depuis plusieurs mois, afin de « préparer la suite de leurs missions (…) dans la région de Rafah », à la frontière avec l’Égypte, a déclaré le ministre de la Défense, Yoav Gallant. Depuis, des milliers de Palestiniens sont retournés à Khan Younes, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes. Des photos de l’AFP montraient des hommes, des femmes et des enfants se faufilant à travers les ruines de la ville défigurée.

Les États-Unis appellent le Hamas à accepter la proposition de cessez-le-feu

Dans le même temps, de nouvelles négociations indirectes pour une trêve sont en cours cette semaine entre Israël et le Hamas, dont les responsables ont rencontré au Caire des médiateurs égyptiens, américains et qatariens. Les États-Unis ont déclaré lundi que les médiateurs avaient présenté au Hamas une proposition de cessez-le-feu. “La situation actuelle est la suivante : une proposition a été présentée au Hamas et nous attendons [s]une réponse “a fait valoir John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Les discussions ont été ” sérieux “, mais il est trop tôt pour dire si elles porteront leurs fruits, selon la Maison Blanche. Les responsables israéliens et du Hamas ont toutefois tempéré lundi les espoirs d’une trêve et de la libération des otages détenus à Gaza, ces nouvelles négociations indirectes au Caire n’ayant pas permis, selon eux, de surmonter les blocages. « Il appartient désormais au Hamas de (…) forme [la trêve] »John Kirby a déclaré à la presse, refusant de révéler les détails de cet accord pour ne pas “torpille”.

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Le ministre israélien de la Défense déclare que « le moment est venu » pour une trêve

La perspective d’un cessez-le-feu met Benjamin Netanyahu sous pression. Ses alliés au sein de la coalition au pouvoir le mettent en garde contre toute concession excessive au Hamas. « Si le Premier ministre décide de mettre fin à la guerre sans attaquer Rafah afin de vaincre le Hamas, il n’aura pas de mandat pour continuer à exercer ses fonctions de Premier ministre »a prévenu lundi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, du parti d’extrême droite Force juive.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a de son côté jugé lundi “le bon moment” de conclure une trêve avec le Hamas, en échange de la libération des otages kidnappés lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Selon M. Gallant, « Les conditions opérationnelles que l’armée israélienne a créées en exerçant une pression incessante sur le Hamas et la position de force dans laquelle nous nous trouvons après cette campagne nous offrent flexibilité et liberté d’action. »

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Lors d’une visite aux Etats-Unis, le centriste Yaïr Lapid a également déclaré à la presse que « un accord d’otages est réalisable. C’est un accord difficile, c’est un accord qui ne nous plaira peut-être pas, mais il est réalisable et doit donc être conclu.» M. Lapid a déclaré que l’opposition offrirait un soutien temporaire au gouvernement de droite de M. Netanyahu si ce dernier approuvait un accord soutenu par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, qui prévoirait la libération des otages détenus par le Hamas et une trêve en la guerre à Gaza, qui est entrée dans son septième mois.

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« Nous devons veiller à faire de notre mieux pour éviter de nuire à la population de Gaza. Nous ne sommes pas en guerre contre les enfants de Gaza. Les enfants ne devraient pas être les victimes des guerres des adultes. D’un autre côté, nous ne devons pas oublier que nous combattons une terrible organisation terroriste qui les utilise comme boucliers humains.»ajouta-t-il encore.

À l’ONU, Israël s’oppose à l’adhésion palestinienne

L’ambassadeur israélien à l’ONU a dénoncé lundi avec virulence la demande palestinienne d’adhésion à l’organisation internationale, au moment où le Conseil de sécurité commence officiellement à examiner cette approche avec un succès plus qu’improbable. Depuis 2012, les Palestiniens ont un statut « État observateur non membre ». La semaine dernière, ils ont officiellement relancé une demande datant de 2011 pour devenir membre à part entière de l’ONU.

« Le Conseil de sécurité discute actuellement de la reconnaissance d’un État « palestinien » »a lancé Gilad Erdan depuis la tribune de l’Assemblée générale, estimant qu’accéder à cette demande serait « la récompense la plus abominable pour les crimes les plus abominables ».

Les observateurs doutent cependant que l’initiative franchisse le stade du Conseil en raison de la position des États-Unis qui, déjà en 2011, s’étaient opposés à cette approche. “Notre position n’a pas changé”a insisté lundi l’ambassadeur adjoint américain Robert Wood, répétant que la reconnaissance d’un Etat palestinien doit se faire dans le cadre d’un accord avec Israël, et non à l’ONU.

« Tout ce que nous demandons, c’est de prendre la place qui nous revient au sein de la communauté des Nations »» a plaidé l’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, qui espère un vote du Conseil de sécurité le 18 avril.

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Le Monde avec l’AFP

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