Nouveau camouflet diplomatique pour l’Algérie après le bras de fer perdu contre le Mali. Cette fois-ci autour du Niger, Alger a subi un nouveau revers avec un rétropédalage sans précédent. La répression contre les migrants a coûté cher au régime algérien.
En convoquant l’ambassadeur du Niger à Alger, la diplomatie algérienne cherche à apaiser la situation et réaffirme son attachement aux principes de bonne entente entre voisins, quelques jours après avoir renvoyé violemment des migrants subsahariens dans le désert d’Agadez au péril de leur vie. Sous la pression, Alger abdique.
L’Algérie est un voisin embarrassant. Elle connaît sa deuxième crise bilatérale avec un pays du Sahel, après le soutien de l’Algérie aux séparatistes opposés au Mali, qui a conduit à l’annulation de l’accord d’Alger par Bamako. Il y a deux jours, le Niger a vivement protesté contre les expulsions forcées de migrants par l’Algérie, appelant au respect de la dignité humaine des migrants et à la préservation des relations bilatérales.
Le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères du Niger, Oumar Ibrahim Sidi, a exprimé les « protestations du gouvernement et des hautes autorités nigériennes » auprès de l’ambassadeur d’Algérie au Niger.
Il a également dénoncé les « opérations d’envergure menées par la police » et la « violence des méthodes utilisées » par les autorités algériennes. Alger, pour couper court à la pression qui s’abat une nouvelle fois sur elle, a finalement publié un communiqué dans lequel elle dénonce timidement son « attachement aux règles de bon voisinage ». Un appel très surprenant du Maroc.
