Ottawa investira 6 milliards dans les infrastructures liées au logement

Le gouvernement fédéral continue de multiplier les annonces en vue du dépôt de son budget 2024, prévu le 16 avril.

Mardi, le premier ministre Justin Trudeau a fait une série de promesses sur le thème du logement, dont un nouvel investissement de 6 milliards de dollars dans les infrastructures municipales.

Car pour accélérer la construction de nouveaux logements, nous devons investir dans de nouvelles infrastructures essentielles liées à l’approvisionnement en eau, au traitement des eaux usées, à l’évacuation des eaux pluviales et à la gestion des déchets solides.

Le gouvernement libéral s’engage donc à milliards de dollars », « texte » : « lancer le nouveau Fonds canadien sur l’infrastructure pour le logement de 6 milliards de dollars »}} »>lancer le nouveau Fonds canadien sur l’infrastructure pour le logement, doté de 6 milliards de dollars pour accélérer la construction et la modernisation des infrastructures de logement essentielles.

En 2022, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a déclaré que le pays devait construire 5,8 millions de nouveaux logements d’ici 2030 pour rétablir l’abordabilité. Cet objectif représente plus d’un tiers de l’inventaire actuel du pays.

Dans le détail, 1 milliard de dollars de cette nouvelle enveloppe sera mis à la disposition des municipalités, tandis que 5 milliards de dollars seront consacrés aux signer des ententes avec les provinces et les territoires concernant les priorités à long terme.

Ottawa prévient cependant les provinces : ces fonds ne sont pas sans conditions.

Les provinces et les territoires ne pourront accéder à ce financement que s’ils s’engagent à prendre des mesures clés pour accroître l’offre de logements.incluant la modification du Code national du bâtiment soutenir des options de logement plus accessibles, abordables et respectueuses du climat et la mise en œuvre du charte des droits des acheteurs et charte des droits des locataires.

Janvier 2025 pour établir un accord, et les territoires jusqu’au 1er janvierAvril 2025″, « texte » : « Les provinces auront jusqu’au 1er janvier 2025 pour conclure une entente, et les territoires jusqu’au 1er avril 2025″}} »>Les provinces auront jusqu’au 1euh Janvier 2025 pour établir un accord, et les territoires jusqu’au 1er janviereuh avril 2025indique le gouvernement fédéral.

Si une province ou un territoire ne signe pas d’entente dans le délai prévu, les fonds qui lui sont alloués seront transférés au volet municipal.

Une citation de Extrait du communiqué de presse du gouvernement fédéral

Lors de son point de presse, M. Trudeau a affirmé qu’il s’agissait d’un un travail qui se fait idéalement en partenariat avec les provinces, mais nous savons que plusieurs provinces sous-investissent dans le logement abordable.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Tijana Martin

Un besoin estimé à 600 milliards

Un investissement accru dans les infrastructures municipales liées au logement est une demande de longue date de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

En novembre 2023, le FCM a affirmé que 000$ par logement », « texte » : « le coût des infrastructures municipales nécessaires pour soutenir les nouveaux logements est d’environ 107 000 $ par logement »}} »>le coût des infrastructures municipales nécessaires pour soutenir les nouveaux logements est de l’ordre de 107 000 $ par logement.

millions de logements que les gouvernements fédéral et provincial demandent aux municipalités d’approuver d’ici 2030, soit le manque à gagner [combler] pourrait représenter 600milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures municipales. [combler] pourrait représenter 600 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures municipales.Si l’on considère que les gouvernements fédéral et provincial demandent aux municipalités d’approuver 5,8 millions de logements d’ici 2030, le manque de [combler] pourrait représenter 600 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures municipales.

L’investissement de 6 milliards annoncé mardi par Ottawa semble donc bien en deçà des besoins en infrastructures municipales.

Mais pour Scott Pearce, président du FCM et maire de la municipalité du canton de Gore, les investissements annoncés par le gouvernement fédéral représentent bonnes nouvelles de toute façon.

Dans le monde municipal, on dit souvent que le gouvernement fédéral a tout l’argent, que les provinces ont tout le pouvoir et que ce sont les municipalités qui ont tous les problèmes. C’est pour ça que je suis heureux aujourd’hui. C’est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.

Une citation de Scott Pearce, président de la FCM

Selon lui, le gouvernement fédéral devrait maintenant rassembler les municipalités, les provinces et les territoires pour revoir le mode de financement des villes. Le mode de financement actuel, toujours selon M. Pearce, ne prend pas en considération la croissance de la population canadienne et le fardeau financier que cela implique pour les municipalités.

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Scott Pearce est président de la Fédération canadienne des municipalités.

Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld

On ne peut pas continuer avec un mode de financement qui date de 1867il a dit. Depuis, ça n’a pas changé, [alors que] le monde a changé, le Canada a changé, les moyens de transport ont changé.

Le président du FCMqui regroupe 2 100 municipalités à l’échelle nationale, n’a pas souhaité commenter les conditions imposées par Ottawa, affirmant qu’il est important pour les communes parler directement avec le gouvernement fédéral. Les querelles juridictionnelles n’aident pas à résoudre les problèmes des populations sur le terrain. […] Nous devons travailler ensemble.

Le Québec mécontent

Au Québec, les ministres du gouvernement de François Legault ont protesté contre les mesures imposées par Ottawa, accusant les libéraux de s’ingérer dans les champs de compétence de la province.

Si le gouvernement fédéral veut contribuer à résoudre le problème du logement, il devrait corriger immédiatement la proportion disproportionnée de demandeurs d’asile envoyés au Québec; une situation aux conséquences tangibles pour nos services publicsont indiqué dans une déclaration commune Jean-François Roberge, ministre responsable des Relations canadiennes, et France-Elaine Duranceau, ministre de l’Habitation.

Il n’est pas question que le Québec respecte plusieurs conditions pour simplement obtenir sa juste part de cette enveloppe. Le Québec doit pouvoir exercer son droit de retrait avec pleine compensation et sans aucune condition.

Une citation de Extrait de la déclaration des ministres Roberge et Duranceau
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France-Elaine Duranceau est ministre du Logement dans le gouvernement de François Legault. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot

Un fonds de transport

Le gouvernement fédéral demande également aux municipalités de prendre certaines mesures pour réduire le fardeau administratif lié à la construction de nouveaux logements si elles le souhaitent. bénéficier d’un financement prévisible et à long terme pour les transports publics.

Cela comprendra :

  • éliminer toutes les exigences minimales obligatoires en matière de stationnement dans un rayon de 800 mètres d’une ligne de transport en commun à haute fréquence ;

  • permettre la construction de logements à haute densité à moins de 800 mètres d’une ligne de transport en commun à haute fréquence;

  • permettre la construction de logements à haute densité à moins de 800 mètres des établissements d’enseignement postsecondaire ;

  • réaliser une évaluation des besoins en logement pour toutes les communautés de plus de 30 000 habitants.

Enfin, le gouvernement libéral s’est engagé à millions de dollars supplémentaires dans le cadre du Fonds accéléré pour le logement », « texte » : « investir 400 millions de dollars supplémentaires dans le cadre du Fonds accéléré pour le logement »}} »>Investir 400 millions de dollars supplémentaires grâce au Fonds pour accélérer la construction de logements.

milliards de dollars, le gouvernement fédéral a signé 179accords à travers le pays pour accélérer la construction de plus de 750000logement au cours de la prochaine décennie », « texte » : « Depuis le lancement l’année dernière du Fonds accéléré pour le logement, qui totalise désormais 4,4 milliards de dollars, le gouvernement fédéral a signé 179 accords à travers les pays pour accélérer la construction de plus de 750 000 logements au cours de la prochaine décennie. décennie”}}”>Depuis le lancement l’année dernière du Fonds pour la construction accélérée de logements, qui totalise désormais 4,4 milliards de dollars, le gouvernement fédéral a signé 179 accords partout au pays pour accélérer la construction de plus de 750 000 logements au cours de la prochaine décennie.rappelle le gouvernement dans son communiqué.

million de dollars annoncé aujourd’hui accélérera la construction de 12000logements supplémentaires au cours des trois prochaines années.Les 400 millions de dollars supplémentaires annoncés aujourd’hui accéléreront la construction de 12 000 logements supplémentaires au cours des trois prochaines années.

Ottawa a commencé ses annonces prébudgétaires la semaine dernière avec des mesures visant à protéger les droits des locataires et à faciliter l’accès à la propriété. Le lendemain, Justin Trudeau annonçait la création d’un programme de prêts d’un milliard de dollars pour créer de nouvelles places en garderie abordables.

Lundi, M. Trudeau a annoncé la mise en place d’un programme national d’alimentation scolaire doté d’un investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans.

Vers un déficit plus important ?

Toutes ces annonces font craindre une hausse accrue du déficit budgétaire.

Début mars, le directeur parlementaire du budget (DPB) prévoyait que le déficit augmenterait pour atteindre 46,8 milliards de dollars pour l’exercice en cours, à condition qu’aucune nouvelle mesure ne soit introduite et que les mesures temporaires existantes expirent comme prévu.

Cela dépasserait les 40 milliards de dollars prévus par le gouvernement à l’automne.

M. Trudeau s’est toutefois défendu mardi, affirmant que son gouvernement adopte une approche responsable de la fiscalitétout en rappelant que le Canada est dans une meilleure position que les autres pays membres du G7.

C’est une approche discutable, selon Jean-Pierre Aubry, économiste indépendant et ancien cadre de la Banque du Canada.

Nous savons que les contraintes budgétaires sont importantes et pourtant, nous continuons à annoncer de nouveaux programmes à gauche et à droite.a-t-il déclaré à Radio-Canada.

Selon lui, pour s’en sortir financièrement, le seul Une option plausible pour le gouvernement libéral serait d’imposer les plus riches afin que la majorité des électeurs ne sont pas concernés par le déficit.

Le premier ministre a fait son annonce à Halifax au son des tambours et des chants des manifestants en soutien aux pêcheurs micmacs qui accusent les agents de Pêches et Océans Canada de racisme.

Selon la communauté mi’kmaq, le 17 mars, des agents de pêche ont confisqué les chaussures et les téléphones portables des pêcheurs alors qu’ils étaient loin de chez eux, mettant ainsi leur vie en danger.

Invité à commenter, le premier ministre Trudeau a décrit cet incident comme extrêmement inquiétant et a affirmé que le ministère des Pêches et des Océans Canada mènerait une enquête sur cette affaire.

Avec les informations de Christian Noël.

 
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