Gabriel Attal précise les contours de la nouvelle réforme

Gabriel Attal précise les contours de la nouvelle réforme
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Le Premier ministre, Gabriel Attal, invité de l’émission “20 heures” de TF1 présentée par Gilles Bouleau, le 27 mars 2024. ALAIN JOCARD / AFP

Le nouveau tour de vis pour les demandeurs d’emploi se précise. Mercredi 27 mars, lors d’un entretien au « 20 Heures » de TF1, Gabriel Attal a déclaré que« une vraie réforme globale de l’assurance chômage » sera développé par “en été”, « pour qu’il puisse entrer en vigueur à l’automne ». Les propos du Premier ministre sont plus une confirmation qu’une annonce, l’exécutif ayant exprimé, à de nombreuses reprises depuis fin 2023, son souhait d’introduire des règles plus strictes en matière d’indemnisation des personnes en recherche d’activité.

Pour le locataire de Matignon, il faut que“il y a plus de Français qui travaillent parce qu’ils génèrent des revenus supplémentaires”, de nature à apporter un vent de fraîcheur à des finances publiques très dégradées. Un projet d’autant plus urgent que le taux de chômage a légèrement augmenté depuis un an, à 7,5% de la population active, bien loin de l’objectif de plein emploi d’Emmanuel Macron – autour de 5% en 2027.

Mercredi soir, M. Attal a indiqué que la ministre du Travail, Catherine Vautrin, sera chargée de ” préparer “ le document-cadre qui guidera la négociation entre les partenaires sociaux. Sur le papier, ce sont les syndicats et les employeurs qui fixent les paramètres de l’assurance chômage de manière “convention” après en avoir discuté entre eux. Mais ils doivent suivre une feuille de route élaborée par le gouvernement.

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L’intervention de M. Attal mercredi soir a permis d’y voir un peu plus clair sur les pistes privilégiées par l’exécutif. Premièrement, la durée de l’indemnisation pourrait être réduite “plusieurs mois”. Elle avait déjà été réduite, avec la précédente réforme mise en œuvre en février 2023, de vingt-quatre mois à dix-huit mois. – pour les moins de 53 ans, les seniors étant pris en charge plus longtemps. “Je ne pense pas que cela devrait durer moins de douze mois”a ajouté le Premier ministre.

« Discours effrayant »

Deuxième curseur qui pourrait être activé : la durée d’affiliation, c’est-à-dire le temps de travail nécessaire pour bénéficier d’une allocation. Depuis la réforme de 2019, un demandeur d’emploi doit avoir travaillé au moins six mois au cours des deux dernières années pour bénéficier d’une allocation. « On peut imaginer (…) que nous devons travailler davantage »a expliqué M. Attal (par exemple huit mois au lieu de six) ou combiner les six mois requis sur une période plus courte (un an et demi contre deux, aujourd’hui).

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Dernière option : le niveau d’indemnisation. Il pourrait être revu à la baisse, en modifiant son mode de calcul, ou suivre de nouveaux mécanismes de dégressivité. Cette hypothèse a “moins ma préférence”a tenu à souligner M. Attal : « Mais nous laisserons les partenaires sociaux travailler. » Les organisations patronales et salariales discuteront donc – une nouvelle fois – de l’assurance chômage, même si elles avaient déjà conclu un accord sur ce sujet le 10 novembre 2023. Ce compromis a abouti à un “convention” qui doit être approuvé par l’exécutif pour postuler. Le gouvernement décidera s’il donne son feu vert lorsque les syndicats et le patronat auront conclu – le 8 avril en principe – une autre négociation, celle du « un nouveau pacte pour la vie au travail » (emploi des seniors, prévention de l’usure professionnelle…).

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