Se serrer dans les bras, que ce soit pour se saluer ou sans raison particulière, fait beaucoup de bien. Mais quelle est la cause de cela, combien de temps doit durer un câlin parfait et est-ce que cela fonctionne également lorsque vous vous faites un câlin ?
Lors d’étreintes rapprochées, de vastes zones de peau entrent en contact les unes avec les autres et il y a un échange de chaleur corporelle. Cela incite les récepteurs cutanés à envoyer des impulsions au cerveau. Si ceux-ci sont jugés positifs, l’organisme libère des hormones et des neurotransmetteurs. Parmi ces hormones, on retrouve l’ocytocine, qui renforce notre relation à nous-mêmes et aux autres. Cette même hormone est sécrétée en abondance par la mère lors de l’accouchement.
Les câlins libèrent également des endorphines qui réduisent le stress, abaissent la tension artérielle, calment la respiration et ralentissent le rythme cardiaque. Il n’est donc pas surprenant que de tels contacts soient bénéfiques pour le corps et l’esprit.
Mais combien de temps doit durer une étreinte pour que les mécanismes corporels mentionnés ci-dessus entrent en action ? Pour commencer, chacun vit le contact physique différemment. Si les câlins trop longs sont désagréables pour certains, pour d’autres ils ne durent jamais assez longtemps : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de le faire.
Cela se reflète également dans les études consacrées à cette question. En effet, certains montrent que la durée optimale d’une étreinte est de 20 secondes, tandis qu’un autre affirme qu’elle se situe plutôt entre cinq à dix secondes.
C’est pourquoi les scientifiques japonais ont cherché des moyens d’évaluer le sujet de la manière la plus objective possible et d’observer de plus près le comportement des bébés. Concrètement, ils ont pu démontrer, en surveillant la fréquence cardiaque des nouveau-nés, que l’étreinte d’un parent exerçant une pression moyenne pendant 25 secondes est la plus apaisante, tant pour les bébés que pour les parents. Il est intéressant de constater que lorsque les câlins se prolongent, les enfants deviennent agités.
Parfois, nous nous sentons seuls et n’avons personne à qui nous confier. Même si le fait de se serrer dans ses bras ne remplace pas le contact physique avec une autre personne, il peut être utile de stimuler régulièrement sa peau, par exemple en prenant un bain, en portant des vêtements agréables ou en s’offrant un massage.
