Plus de 29% des acteurs du capital-risque actifs en Afrique en 2023 sont originaires du continent (rapport)

(Agence Ecofin) – Le rapport souligne que le continent africain a globalement mieux résisté que toutes les autres régions du monde au refroidissement du marché du capital-risque, provoqué par les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques mondiales.

Les investisseurs basés en Afrique représentent 29,4% du total des acteurs du secteur du capital-risque ayant injecté des fonds dans des start-up africaines en 2023 contre seulement 23% en 2022, selon un rapport publié le 19 mars 2024 par l’African Private Equity and Association de capital-risque (AVCA).

Titré « Activité de capital-risque en Afrique 2023 », le rapport précise que le nombre d’investisseurs actifs dans le paysage africain du capital-risque au cours de l’année écoulée s’est élevé à 781, ce qui représente une baisse de 33% par rapport à l’année précédente. Cette baisse significative s’explique par le refroidissement du marché du capital-risque provoqué par les incertitudes macroéconomiques mondiales et suggère un recalibrage des stratégies d’investissement dans des conditions de marché changeantes.

La répartition des capitaux investisseurs qui ont irrigué les start-up africaines en 2023 par région d’origine montre que l’Amérique du Nord arrive en tête avec 246 investisseurs.

(31,5%), devant les acteurs de l’industrie basés en Afrique (29,4%), en Europe (22,2%), en Asie-Pacifique (9,2%) et au Moyen-Orient (7,1%).

Le rapport révèle également que les acteurs du capital-risque ont investi un montant total de 3,6 milliards de dollars en Afrique en 2023, contre 5,2 milliards de dollars en 2022.

Si l’on prend en compte le financement par emprunt (Venture Debt), qui a connu une croissance plus importante ces dernières années que l’investissement en fonds propres traditionnel, le montant global des fonds injectés dans les start-up opérant sur le continent africain au cours de l’année écoulée s’élève à 4,5 milliards de dollars. . 58 transactions portant sur des titres de créance ont été enregistrées l’an dernier pour un montant total de 900 millions de dollars.

Dans l’ensemble, l’Afrique a mieux résisté que toute autre région du monde au refroidissement du marché mondial du capital-risque résultant des incertitudes économiques et des tensions géopolitiques. Des baisses très marquées de la valeur des investissements ont en effet été enregistrées en Amérique latine (-64%), en Europe (-39%), en Asie (-38%) et en Amérique du Nord (-37%). .

10 méga-tours totalisant 1,9 milliard de dollars

L’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque souligne également que les investissements en capital-risque réalisés en 2023 sur le continent se répartissent sur 545 transactions, soit une baisse de 31% par rapport à l’année précédente. . En prenant en compte les opérations de financement par emprunt, telles que les financements mezzanine, les prêts directs et les prêts convertibles en actions, le total des transactions réalisées l’année dernière s’élève à 603 opérations contre 854 un an plus tôt.

La taille médiane des transactions sur actions était de 2,4 millions de dollars, tandis que celle des transactions sur titres de créance atteignait 5 millions de dollars.

Dix méga-tours de table (levées de 100 millions de dollars ou plus) pour un montant cumulé de 1,9 milliard de dollars ont également été réalisés en 2023 par des start-up qui ont fait appel à des fonds de capital-risque. et/ou des titres de créance.

La répartition des investissements par sous-région montre que l’Afrique australe a capté l’année dernière 16% de la valeur totale des investissements en capital-risque réalisés sur le continent, devant l’Afrique du Nord (15%), l’Afrique de l’Est (13%), l’Afrique de l’Ouest ( 12%) et Afrique Centrale (1%).

Les investissements réalisés dans des start-up opérant dans plus d’une sous-région (multirégionale) représentaient 43% du total des investissements répertoriés sur le continent.

La répartition sectorielle des investissements réalisés par les acteurs du capital-risque à l’échelle continentale montre que le secteur financier a capté le plus de fonds (48%), suivi des secteurs industriels (12%), de la consommation discrétionnaire (9%), des services publics (9%). , technologies de l’information (8 %) et soins de santé (5 %).

 
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