Trois jeunes lions ukrainiens ont été transportés en Bourgogne au parc de l’Auxois début 2024. Jusqu’alors détenus dans de petits espaces bétonnés, ils apprennent à découvrir la nature.
Luladja, Queen et Atlas, deux lionnes ukrainiennes et un lion, sont désormais sauvés et entre de bonnes mains. Le parc de l’Auxois (en Côte-d’Or) a accueilli ces trois grands prédateurs venus d’Ukraine au début de l’année, dans le cadre d’une mission de sauvetage organisée par une association ukrainienne de protection des animaux. , a indiqué la douane de Dijon, ce jeudi 14 mars 2024.
Les animaux sauvages étaient en effet détenus illégalement par des particuliers en Ukraine et vivaient dans des espaces bétonnés trop petits pour eux. A cause de la guerre, certaines d’entre elles ont été abandonnées et d’autres ne peuvent plus être entretenues par leurs propriétaires.
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Une aubaine pour le parc Auxois qui comptait déjà une lionne, mais plus de lion depuis le décès du seul mâle présent sur place suite à une crise cardiaque en juillet 2023. « Nous en recherchions une autre pour accompagner notre femelle. Et on a vu qu’il y avait ces lions qui venaient d’Ukraine, à travers l’Association française des parcs zoologiques (AFPZ) » se souvient Eric Mutter, le directeur du parc de l’Auxois à Arnay-sous-Vitteaux (21).
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Fin janvier 2024, les animaux sauvages ont effectué un véritable voyage d’une semaine à travers l’Europe, jusqu’en Bourgogne. «Ils ont dû traverser l’Ukraine jusqu’à la frontière polonaise, puis ils ont été transportés par un transporteur polonais», explique Eric Mutter.
Bonne acclimatation
« On nous a ordonné d’être très prudents avec eux, car en Ukraine, ils vivaient enfermés », se souvient Marine Bonnevie, soigneuse animalière qui s’occupait des animaux. « Au début, ils avaient peur. Mais aujourd’hui, nous avons trois lions qui se portent bien, qui se sont bien acclimatés au parc et à la femelle », poursuit-elle.
Au vu des événements sur place, il devenait urgent de les sauver.
Au milieu des 5 000 mètres carrés qui leur sont consacrés (soit un demi-hectare), les animaux sauvages apprennent à découvrir la nature, notamment Atlas, le jeune lion de deux ans. « Il découvre ici complètement le milieu naturel. C’est drôle de le voir marcher sur l’herbe ou mettre ses pattes dans l’eau. C’est complètement nouveau pour lui. L’autre jour, je le regardais faire, il pataugeait. Cela a duré 30-45 minutes», sourit Eric Mutter. Légèrement en surpoids, les lions engraissés pour survivre à l’hiver ukrainien sont actuellement au régime.
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Thomas Ribierre
