«J’essaie de toucher les gens»

«J’essaie de toucher les gens»
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Par Paul Lesigne
Publié le

14 mars 24 à 17h30

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Je suis très stupidede son vrai nom Thibaud Barbiersera en concert le vendredi 15 mars 2024 à la salle Mosaïc de Lisieux (Calvados), première partie de So Lune.

Ce sera un retour aux sources pour le musicien de 26 ans, qui a grandi à Lisieux (Calvados) avant de rejoindre Caen. Rencontre.

Comment est né ce projet musical ?

Il est né il y a 3-4 ans, pendant le Covid. Je fais de la musique depuis que je suis petite, avec mes frères aînés. Je chantais seulement et je n’avais jamais appris un instrument. Quand le Covid est arrivé, j’avais beaucoup de temps, car je venais de perdre mon emploi au Stade Malherbe Caen. C’est à cette époque que j’ai commencé à écrire et à composer. Cela a été assez simple de démarrer, avec l’aide de mes frères aînés qui s’y mettent depuis quelques années (ils sont membres du groupe Indigo Birds, ndlr).

Quel rôle jouent-ils dans ce projet ?

Valentin m’aide à la réalisation, et un peu à la composition. Certains des morceaux du prochain EP viennent de lui. Il est également avec moi sur scène. Clément mixe et masterise les chansons.

D’où vient le nom Iamverydumb (« Je suis très stupide », ndlr) ?

J’ai eu beaucoup de mal à trouver un nom. Avant de vraiment composer et écrire, j’ai fait quelques reprises, avec un concept un peu étrange : j’ai enlevé tous les instruments, et ma voix les a remplacés. Je me suis traité de très stupide, quelque chose, je ne me souviens pas exactement. Et Iamverydumb est venu tout naturellement derrière cela. Ce qui est cool avec ce prénom, c’est qu’il me permet de faire un peu n’importe quoi, sous couvert d’être parfaitement stupide (sourire) ! C’est ce que je montre sur scène, dans les clips, dans ma façon de communiquer sur les réseaux… S’appeler ainsi, c’est une liberté totale, c’est cool !

Vous cultivez même ce côté décalé dans les éléments promotionnels, où l’on peut par exemple lire “Je suis très con étant trop con pour écrire sa bio, il nous a demandé de le faire”.

Exactement ! Cette bio fait rire, et en même temps, certaines personnes ne s’y attendent pas. Les salles de concert veulent le changer : « Non mais on va pas mettre ça !? »

A côté de votre côté décalé, vous dites que votre musique « cherche à émouvoir, parfois à faire danser, souvent à faire pleurer ».

Oui, c’est un peu le cliché du clown triste remis au goût du jour, avec la forme qui se veut décalée et drôle, et le fond qui se veut parfaitement sincère et touchant. Je fais des chansons pour me toucher : quand on fait quelque chose, il faut avant tout que cela nous parle pour qu’il puisse parler aux autres. Ces pièces parlent des expériences que je vis. J’essaie de toucher les gens avec ça.

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Votre deuxième EP, « Queenside Castle », sortira le 22 mars. Comment l’avez-vous préparé ?

En fait, j’avais déjà écrit cet EP avant de sortir le premier (Blanc Oreiller, sorti en 2022). J’ai ces pièces sous la main depuis un moment maintenant. Pendant un moment, j’ai surtout écrit et composé des morceaux, sans en sortir aucun. En plus, nombreux sont ceux qui ne sortent pas. Pour moi, ça ne sert pas à grand-chose de sortir un album quand personne ne l’attend (rires). Je voulais avoir un tas de chansons et pouvoir choisir parmi elles.

J’ai été aidé par Valentin à la réalisation, et Clément au mixage et au mastering. C’est une affaire de famille que de faire de cette sortie une réalité.

Pourquoi chanter en anglais ?

Tout simplement parce que la plupart de la musique que j’écoute depuis que je suis petite est anglaise. Quand j’étais petite, j’écoutais beaucoup d’Oasis et toute la pop britannique avec mes frères.

Le 28 février, vous avez sorti le clip de la chanson « I don’t Want to Fight ». Que ressentez-vous lorsque vous sortez votre premier clip ?

Ça fait quelque chose ! Je ne m’attendais pas à ce que l’image soit si importante. On ne s’en rend pas forcément compte quand on est artiste, mais il suffit d’avoir son visage sur quelque chose qu’on partage, et les gens sont tout de suite un peu plus captivés.



C’est déjà une petite expérience d’avoir organisé un clip. De plus, il a été réalisé par Albus Zaleich, pour qui c’était également le premier clip. Nous avons tourné dans pas mal de lieux différents à Caen, sur une journée entière, et visiblement, tout ne s’est pas passé comme prévu, sinon cela aurait été beaucoup trop facile (sourire). En fin de compte, nous avons passé un très bon moment et j’ai hâte d’en faire plus.

Vous jouez à Lisieux vendredi soir. Est-ce que ce sera la première fois ?

Je jouais déjà à Lisieux à l’époque. Je suis un peu un enfant en double-croche ! Pendant des années, j’y ai fait des concerts dans le cadre de différents projets. Ils donnaient aussi des cours et les étudiants faisaient des concerts chaque année, donc chaque année j’y allais chanter avec quelques autres chanteurs lexoviens. Ça fait toujours un petit quelque chose de revenir jouer à Lisieux. J’ai joué en octobre au théâtre, dans le cadre du festival Ozarts. J’ai hâte de jouer au Mosaïc, car c’est un super endroit pour accueillir des concerts.

Et ce jeudi, vous jouez au Big Band Café d’Hérouville-Saint-Clair en première partie d’Aliocha Schneider…

C’est super ! Avec Valentin, on a hâte de faire ce concert, et d’être devant tous ces gens, qui ne seront pas forcément gagnés à notre cause. C’est un exercice un peu particulier. On a hâte d’y être et d’essayer de déplacer toute la salle !

Concert à la salle Mosaïc de Lisieux, vendredi 15 mars à partir de 20h 7,50 € plein tarif, 4 € tarif réduit.

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