Alors que la Korrika débute ce jeudi à Irun, et se termine dimanche 24 mars à Bayonne, pour promouvoir la pratique de la langue basque, l’AEK, organisateur de cette course a déploré sur France Bleu Pays Basque l’absence de politiques publiques en faveur de la diffusion de la langue basque. Basque.
La bataille est encore longue pour la reconnaissance du basque, selon l’AEK, qui soutient des cours du soir de langue basque pour adultes à Iparralde. L’association, qui co-organise Korrika, la course en faveur de la langue basque, estime que les politiques publiques ne sont pas encore suffisamment engagées pour mieux diffuser la langue basque.
1200 étudiants suivis par l’AEK
Maider Heguy, président de l’AEK Iparralde, rappelle que le basque a été longtemps mis de côté : «pendant des années, on nous a dit que ça ne servait à rien, que c’était un langage inutile. Je pense qu’on l’a un peu intégré et maintenant il faut changer la façon de voir les choses, il faut que les gens soient fiers de le parler« .
L’AEK demande plus de subventions
Pour le représentant de l’association, le nombre d’étudiants qui demandent des cours du soir ou du jour pour apprendre la langue basque continue de croître chaque année. Ainsi 1 200 étudiants sont suivis entre 2023 et 2024 : «chaque année, nous augmentons un peu nos effectifs» assure Maider Heguy, pour qui il manque des politiques publiques d’envergure pour accompagner le phénomène : «Nous avons une subvention publique, mais depuis plusieurs années, elle n’a pas changé et nos effectifs augmentent chaque année. Nous devons donc embaucher des employés. Mais à un moment donné, on n’en peut plus. Nous avons besoin de politiques publiques plus engagées« .
