Après quatre mois de vie dans une décharge, six chiens des Pyrénées sauvés par le zoo de Tanière

C’est Belle sans Sébastien. Depuis octobre, six chiens des Pyrénées vivaient dans une décharge à ciel ouvert à Carrières-sur-Seine (Yvelines), à une centaine de mètres de l’A14. Abandonnés par leur propriétaire, ces patous ont survécu tout l’hiver grâce à la police municipale, qui les nourrissait chaque soir avec l’appui d’un boucher qui offrait la viande. « Aucune association n’a souhaité venir récupérer ces chiens, même si certaines auraient pu les accueillir. Nous étions leur dernière chance ! » garantit Patrick Violas, le fondateur de La Tanière.

A 107 kilomètres de l’horreur, les bénévoles du refuge zoo de Chartres (Eure-et-Loir) se mobilisent jeudi 22 février 2024. Une dizaine montent à bord des véhicules pour venir au secours des chiens aux toisons de laine. « Nous avons découvert une décharge, un bidonville, recouvert de boue. C’est un bazar sinueux avec vue sur La Défense » raconte Patrick Violas. Dans ce désert, la meute a survécu parmi les déchets entre morceaux de verre, ferraille et excréments. Au départ, il y avait sept chiens dans cette famille, mais un a été abattu à coups de chevrotine.

Des chiens maigres, qui survivent grâce à la police municipale

La tribu est particulièrement craintive, le terrain difficile à traverser. Bénévoles et policiers municipaux vont se démener pour récupérer les canidés, dont certains se cachent dans une grotte, d’autres dans des abris de fortune. « Les chiens connaissaient parfaitement le terrain, mais pas nous. C’était un vrai gâchis», décrit le patron de La Tanière. Equipés de fusils hypodermiques, les soigneurs parviennent à capturer l’ensemble du groupe. L’opération a duré neuf heures.

Depuis, les patous sont mis en quarantaine au refuge du zoo. Ils souffrent de graves infections parasitaires et l’un d’eux est blessé au front. Tout le monde bénéficie d’un rééquilibrage alimentaire. « Ils pèsent entre 40 et 45 kilos. Ils ont deux ans et demi mais ne grandissent pas comme ils le devraient. Ils devraient être plus gros, plus lourds aussi, dix à douze kilos de plus » explique le spécialiste.

Quel avenir pour ces survivants ? « Ils sont très soudés. Je ne sais pas encore s’ils seront proposés à l’adoption. Cela dépendra de leur comportement. Ce sont des frères et sœurs, ça me dérangerait de les séparer. Mon rêve serait qu’elle puisse se promener dans le zoo » avoue la propriétaire des lieux. Les six chiens de berger pourraient ainsi veiller sur un beau troupeau de primates, d’animaux sauvages, d’éléphants, de chameaux, d’ours ou encore d’otaries. La Tanière est un sanctuaire de quatorze hectares et environ 600 animaux.

Pour faire un don au Repaire : https://don-fdd.lataniere-zoorefuge.fr/mon-don/~mon-don?_cv=1&fbclid=IwAR1bNd3QLtf1xl-DCcyMnMdvNchJaj6xYrAVE-3I0mkrJ1gHtKdosOV8eXk

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