Cette mesure s’inscrit « dans la démarche de reconnaissance et de respect envers les victimes », précise un communiqué d’Emmaüs.
L’abbé Pierre fera “toujours partie de notre histoire” mais “il devient impossible d’honorer publiquement son image”, note l’association. Elle a aussi fermé définitivement le lieu de mémoire dédié au curé, à Esteville (Seine-Maritime).
Au total, l’abbé Pierre est visé par 33 accusations de violences sexuelles. Ils ont été révélés dans trois rapports différents réalisés par le cabinet Egaé, commandés par le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour faire la lumière sur les agissements du prêtre. La première, publiée en juillet, a provoqué une onde de choc.
Créée en 1949, Emmaüs est la plus ancienne association fondée à l’initiative de l’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès. Il crée également avec des proches en 1987 la Fondation Abbé Pierre qui lutte contre le mal-logement et envisage elle aussi de changer de nom.