Oui, Andréanne A. Malette peut créer du bonheur

Oui, Andréanne A. Malette peut créer du bonheur
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« C’est bête, mais il y a ce mythe selon lequel on compose toujours mieux dans la douleur. Là, tout mon parcours personnel m’a conduit vers le bonheur. Je me disais : « Merde, est-ce que je vais pouvoir continuer à être un artiste si tout se passe bien ? »

Avant de retrousser nos manches pour construire Des jardins perturbésDans son nouvel et quatrième album, Andréanne A. Malette avoue qu’elle craignait que l’inspiration ne soit pas là si elle n’avait pas le cœur brisé, ou tout simplement triste, lors de sa phase créative, comme ce fut souvent le cas dans son passé.

« Finalement, la réponse est oui », se réjouit-elle, lors d’un entretien avec Le journal. L’inspiration viendra juste d’ailleurs.

Elle prête même serment sur la chanson titre. “Je ne veux plus me briser le cœur pour faire des chansons», chante-t-elle, comme une promesse qu’elle se fait.

François Cabrel

Des jardins perturbésqui est donc le titre de l’album et d’une chanson, est un emprunt à un vers d’une chanson de Francis Cabrel, Le reste du temps. Un classique qu’elle s’approprie avec un raffinement admirable, comme ont pu le constater tous ceux qui ont écouté ce qui fut le premier extrait du disque.

Sa version est-elle parvenue aux oreilles du troubadour sentimental ? « Sa fille m’a écrit sur Instagram pour me dire que c’était magnifique, donc je présume qu’elle lui en a parlé, mais je n’ai pas eu de contact direct avec lui », raconte l’auteur-compositeur-interprète.

Ça tombe bien, il sera aux Francos cette année. “Je pourrais préparer quelque chose.”

Il est envoyé dans l’univers. Un duo pendant le concert de Cabrel ? Ce serait presque trop demander, mais comme c’est gentil.

Le droit de briller

Cela dit, Le reste du temps s’inscrit bien sur un album qu’Andréanne A. Malette a voulu plus lumineux après le très beau mais sombre Sitkapublié il y a trois ans, en pleine pandémie.

Lumineux, qu’est-ce que ça veut dire ?

« Il s’agit d’aborder les choses avec douceur », répond-elle. Dans Sitkala chanson L’incendie parlé de violence domestique. Sur Des jardins perturbés, Au pied du grand chêneen parle aussi, mais c’est plus paisible. Il n’y a plus de confrontation, plus besoin d’essayer de prouver quoi que ce soit.

Andréanne A. Malette

Photo Joël Lemay/Agence QMI

Elle s’autorise désormais à briller, à ne plus chercher à « ne pas être dérangée ». “Je m’entourais souvent de gens qui essayaient de me faire taire si j’étais trop intelligent.”

Époque révolue. À cet égard, sa victoire à Fais-moi sortir d’ici dans la jungle du Costa Rica, a été l’aboutissement d’un processus interne entamé il y a plusieurs années pour se donner le droit « d’être sans contrainte ».

Des accents toniques

Andréanne A. Malette se donne aussi droit à l’imperfection, en suivant les traces de… Cabrel, pourquoi pas !

« Je fais très attention aux accents toniques. C’est super important pour moi quand on écrit en français de ne pas placer ses mots comme si on écrivait en anglais.

Pourtant, Francis Cabrel « est le roi des accents toniques déphasés », s’amuse-t-elle.

« Je ne voulais pas faire ça dans mes morceaux et pourtant, mon album est le royaume des accents déphasés. Dans Les frontières, c’est horrible. Ils sont tous au mauvais endroit. C’est l’influence de Cabrel. L’accent n’est pas au bon endroit, mais qu’importe, la mélodie est belle.

  • L’album Des jardins perturbés est disponible maintenant. Pour les dates de concerts, rendez-vous sur andreanneamalette.com.
 
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